Il confie son "grand soulagement". Plusieurs mois après l'ouverture de l'enquête visant le représentant du Vatican en France, le Saint-Siège a fini par lever l'immunité de Luigi Ventura, visé par une enquête à Paris pour "agressions sexuelles". Au micro d'Europe 1, Matthieu de la Souchère, le premier à avoir déposé plainte contre le nonce apostolique, se réjouit de cette décision "inattendue", mais tacle le gouvernement français, qui "a refusé de porter une parole diplomatique forte".
Le jeune cadre de la mairie de Paris se dit "très étonné et très soulagé", de cette décision "très heureuse", qui va permettre "d'avoir droit à une enquête équitable, mais également un procès face à un justiciable comme un autre".
"Remettre l'enquête sur les rails"
Mais, précise-t-il, "ce qui a conduit à cette décision inattendue, c'est la mobilisation des victimes". Car selon Matthieu de la Souchère, "le gouvernement français a refusé de porter une parole diplomatique forte" dans ce dossier. "C'est un grand soulagement, mais aussi le début d'une nouvelle aventure", poursuit-il, car "il faut retrouver Luigi Ventura et remettre l'enquête sur les rails pour arriver à un procès équitable".
L'affaire avait éclaté en février avec la révélation de l'ouverture d'une enquête par le parquet de Paris. La mairie de Paris avait signalé au parquet que Matthieu de la Souchère s'était plaint d'attouchements répétés du nonce apostolique - des "mains aux fesses" - lors d'une cérémonie des voeux aux autorités diplomatiques en janvier. Deux autres plaignants s'étaient ensuite manifestés et avaient relaté des faits similaires en 2018. Ces trois hommes ont été entendus par les enquêteurs. Une quatrième plainte a depuis été déposée par un autre homme.