Le procès en appel de Francesco Schettino, l'ancien commandant du Costa Concordia dont le naufrage avait fait 32 morts au large de l'Italie en janvier 2012, s'ouvre jeudi à Florence.
Onze audiences en mai. Celui que les médias italiens avaient surnommé "le capitaine couard" avait été condamné l'an dernier à 16 ans de prison en première instance. La première audience de ce nouveau procès doit débuter en début de matinée à Florence, en l'absence de Schettino. Le tribunal devrait procéder à la constitution des parties civiles, ainsi qu'à la lecture de l'acte d'accusation, lors d'une séance très technique. Pour le mois de mai, onze audiences sont d'ores et déjà planifiées.
Un procès sans l'ex-commandant ? Dans un mémoire déposé auprès des autorités judiciaires et que les médias italiens se sont procuré, Francesco Schettino invoque des "motifs personnels" pour ne pas se présenter aux audiences prévues lors de ce procès en appel, pour lequel il est une nouvelle fois le seul à comparaître. "A moins que les juges n'estiment utile que je sois à nouveau entendu", fait-il savoir dans ce document. C'est pour éviter la même "surexposition médiatique" que lors du procès en première instance, débuté le 17 juillet 2013, qu'il a pris cette décision.
Un simple "accident organisationnel" ? "Nous demanderons que soient redéfinies les responsabilités de tous les protagonistes de cette affaire, et pas seulement celle de notre client", a expliqué l'un des deux avocats de l'ex-commandant, Donato Laino, pour qui Schettino doit être acquitté. Avec son collègue Saverio Senese, Me Laino plaidera "l'accident organisationnel", mettant en cause la compagnie Costa mais également les responsables du port voisin de Civitavecchia et le timonier indonésien du paquebot.
Le Costa Concordia, qui naviguait trop près de la côte de l'île du Giglio en Toscane, avait heurté un rocher dans la nuit du 14 janvier 2012. Son épave en partie immergée avait ensuite été renflouée et remorquée en juillet 2014 au port de Gênes pour y être démantelée.