Cinquante-deux réfugiés débarqués du Lifeline, ce navire humanitaire qui avait cristallisé les tensions européennes sur le dossier des migrants, sont arrivés jeudi matin en France, conformément à l'engagement de solidarité pris envers les pays en première ligne, a indiqué l'Intérieur. Parties de La Valette, à Malte, très tôt jeudi matin, ces réfugiés sont arrivés vers 9h20 à l'aéroport de Roissy Charles de Gaulle, a-t-on précisé à l'Intérieur. Tous avaient été identifiés "dès leur arrivée à Malte" par l'Office français de protection des réfugiés et des apatrides (Ofpra) comme relevant d'un besoin de protection au titre de l'asile, selon un communiqué.
"Solidarité très concrète de la France". Cette opération "montre la solidarité très concrète de la France avec ses voisins européens en première ligne pour les arrivées par voie maritime", a affirmé le ministre de l'Intérieur Gérard Collomb, en rappelant que la France avait été "un des premiers pays européens à s'engager pour cet accueil".
Des centres d'accueil à Toulouse et en Ile-de-France. Parmi les 52 arrivants se trouvent "42 Soudanais et 3 Érythréens" ainsi que des ressortissants de Somalie, du Tchad, du Cameroun, du Togo et de Côte d'Ivoire, a indiqué le directeur général de l'Ofpra, Pascal Brice, venu les accueillir sur place. Les arrivants devaient gagner dans la journée des centres d'accueil, l'un à Toulouse et l'autre en Ile-de-France, "où ils vont rester de dix à quinze jours", le temps d'enregistrer formellement leur demande et d'être orientés vers des centres d'accueil plus pérennes, a indiqué Raphaël Sodini, directeur de l'asile à la Direction générale des étrangers en France, précisant qu'ils obtiendraient "très rapidement" le statut de réfugié.
Une formation aux "valeurs de la République". Ils bénéficieront aussi "d'une formation linguistique et aux valeurs de la République dans le cadre du contrat d'intégration républicaine", sous la houlette de l'Office français d'immigration et d'intégration (Ofii), selon le communiqué.