À 21 heures samedi, la finale de la Ligue des champions aurait dû débuter. Le coup d'envoi du match finalement a été donné à 21h36, une demi-heure de retard en raison d'incidents à l'extérieur du Stade de France. Gaz lacrymogène, tentatives d'intrusions en escaladant des barrières, foule amassée et impatiente souvent munie de faux billets ont provoqué des débordements.
Des supporters déchainés
L'histoire commence avant 20 heures. Une foule considérable s'est déjà massée devant le Stade de France. Des cris, des sifflements, de nombreux supporteurs qui secouent les grilles, certains qui les escaladent et esquivent les agents de sécurité en fonçant à l'intérieur du stade. Tous ne portent pas les couleurs de Liverpool et n'ont pas de tickets. La police use alors de gaz lacrymogène. Des familles fuient, crachent et se grattent les yeux.
Une demande d'enquête a été effectuée
Des spectateurs ont dû attendre la mi-temps pour trouver leur place, la faute à des tourniquets enrayés. Selon les explications de l'UEFA, les machines ont bugué après avoir scanné trop de faux billets. Gérald Darmanin, ministre de l'Intérieur, pointe du doigt les milliers de Britanniques qui ont forcé les entrées.
238 personnes ont été prises en charge par les services de secours, notamment pour des intoxications au gaz lacrymogène. Soixante-huit personnes ont été interpellées et 39 ont fini en garde à vue. Le club de Liverpool et l'ambassadrice du Royaume-Uni en France demandent une enquête afin d'établir les faits.