Le couvre-feu et les consignes sanitaires ne suffisent pas à empêcher les jeunes de faire la fête. À Lille, comme ailleurs, le phénomène prend de l'ampleur malgré l'épidémie de coronavirus. Afin de lutter contre ces dérives qui peuvent entrainer la formation d'éventuels clusters, des patrouilles de police traquent ces soirées et la verbalisation pour tapage nocturne demeure, même en temps de pandémie, leur principal outil. Europe 1 les a suivi le temps d'une nuit.
Une amende de 68 euros pour tapage nocturne
La routine est souvent la même : les policiers sont d'abord appelés par des voisins excédés par la musique de ces fêtes estudiantines. "Ils font la java tous les jours", leur reproche un habitant de l'immeuble. "On est en plein couvre-feu et personne ne dit rien. Moi je trouve que c'est un manque de respect pour les autres locataires et pour la loi", abonde un autre.
Une fois l'origine du bruit établie, les policiers n'ont plus qu'à sonner pour interrompre les fêtards. On retrouve derrières les portes des étudiants en commerce, en chimie, en médecine. Ils sont parfois une vingtaine entassés dans leurs petits appartements sans distanciation et sans masques. Dans l'espace privé rien ne peut leur être reproché sur ce plan.
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Les forces de l'ordre clarifient le motif de leur visite : tapage nocturne. Elles demandent ensuite au locataire de l'appartement de leur fournir une pièce d'identité afin de le verbaliser : 68 euros d'amende pour avoir fait trop de bruit. Et s'ils ne veulent nuire à personne, les fêtards assument faire la fête. "On a besoin d'extérioriser, de déstresser parce que je trouve que la situation psychologique des étudiants est abandonné, je trouve ça dommage", justifie l'organisateur.
"On compte sur vous pour cesser toute nuisance", prévient la police. Le locataire ne peut qu'acquiescer : "On va couper la musique et on va aller se coucher monsieur". Dans la métropole lilloise, chaque nuit, il y a plus d'une cinquantaine de verbalisations pour tapage nocturne ou bien non-respect du couvre-feu.