«L'impression d'avoir un commerce à deux vitesses» : comment la France compte endiguer le tsunami de colis venus de Chine
Face au raz de marée de colis de moins de 150 euros venant de Chine, qui ne respectent pas les mêmes règles que les plateformes européennes, la France entend prendre des mesures concrètes. Elle pourrait notamment renforcer les contrôles des produits ou encore sanctionner des pratiques qui s'apparentent à de la vente à perte.
L'an dernier, près de cinq milliards de colis de moins de 150 euros sont entrés dans l'Union européenne, dont 9 sur 10 provenaient de Chine.
Un raz de marée porté par des plateformes comme Shein ou Temu, que le gouvernement cherche à endiguer, ces dernières ne respectant pas les mêmes règles que les plateformes européennes.
775 millions d'articles arrivés via des avions-cargos l'an dernier
"On a l'impression d'avoir un commerce à deux vitesses, c'est-à-dire un commerce en Europe qui est hyper contrôlé, qui doit respecter toutes les normes, qu'elles soient sociales, environnementales etc... Et puis un flux de marchandises qui arrivent de Chine où là, il n'y a quasiment aucun contrôle, des avantages douaniers. On ne joue pas avec les mêmes règles", dénonce Yves Audo, président du Conseil du Commerce de France.
Pour tenter de lutter contre l'ultra fast-fashion, le gouvernement va présenter quelques mesures ce mardi. Le ministre de l'Économie Éric Lombard se rendra à l'aéroport Roissy-Charles de Gaulle, où 775 millions d'articles sont arrivés via des avions-cargos l'an dernier. La France pourrait notamment renforcer les contrôles des produits en termes de sécurité et de conformité aux normes, ou encore sanctionner des pratiques qui s'apparentent à de la vente à perte.