Peut-être un début d'accalmie sur le front des incendies dans les Cévennes. Le feu qui a ravagé 650 hectares de forêt dans le nord du Gard, évoluait "favorablement" ce vendredi, malgré le contexte à haut risque dans lequel évoluent les pompiers. D'autres départs de feu ont été constatés dans ce département qui avait été placé vendredi en "alerte maximale feux de forêt" en raison de la chaleur, des rafales de vent et d'une végétation affaiblie par une sécheresse extrême et précoce.
Dans le nord du Gard, près de l'Ardèche, quelque 745 pompiers venant de toute la France restaient mobilisés pour le "méga-feu", selon le terme employé par les secours, qui les mobilise depuis jeudi soir.
Le village de Gagnières, "sauvé" des flammes
"Nous travaillons le feu sur ses bordures, mais ce sera un incendie très long à terminer, car il y a des kilomètres de lisières. Nous pourrons parler d'un feu maîtrisé quand il n'y aura plus aucun risque de reprise. Mais avec les conditions météo très défavorables auxquelles nous faisons face, cela ne sera peut-être pas avant dimanche", a précisé à l'AFP le lieutenant-Colonel Eric Agrinier, chargé de communication des pompiers du Gard.
Le village de Gagnières a été "sauvé" grâce à des soldats du feu qui ont rapidement allumé un contre-feu, selon le maire. Cet incendie reste toutefois modeste face aux 5.000 hectares brûlés en septembre 1985 à quelques kilomètres de là, dans la région de Portes, un sinistre gravé dans la mémoire des anciens.
51 feux recensés sur des espaces naturels dans les Bouches-du-Rhône
Sur-sollicités depuis jeudi, les pompiers du Gard ont fait face vendredi à huit autres départs de feu dans le département, où la préfète avait interdit jusqu'à lundi de pénétrer dans tous les espaces forestiers de plus d'un hectare. Ainsi, une centaine d'autres pompiers, appuyés d'un hélicoptère bombardier d'eau et de quatre Canadairs, intervenaient à Sainte-Anastasie, au-dessus de Nîmes, où au moins un hectare avait été parcouru. Les sites touristiques de La Baume et le pont Saint-Nicolas, en amont du pont du Gard, ont été évacués.
Les départs de feu se multiplient dans toute la zone, comme dans les Bouches-du-Rhône, où les pompiers ont recensé 51 feux d'espaces naturels sur la journée. Mais moins de 150 hectares ont été détruits grâce à une "stratégie d'attaque des feux naissants" bien rodée dans le sud méditerranéen.
Par sécurité, la préfecture des Bouches-du-Rhône a annoncé vendredi la prolongation samedi de fermeture de six des 25 massifs forestiers du département. La ville de Nîmes a, quant à elle, déjà annoncé vendredi qu'elle annulait son feu d'artifice du 14 juillet.