L’industrie agroalimentaire, l’un des premiers pollueurs du globe - elle représente 68% de la production d'emballage plastique -, entend changer ses pratiques, avec notamment un soin particulier apporté au traitement des bouteilles usagées. L'Ania, l'Association nationale des industries alimentaires françaises, promet ainsi d'essayer d'avoir 100% de ses emballages plastiques réutilisables ou recyclables d'ici 2025.
L'Ania s’engage également à incorporer 30% de plastique recyclé dans ses bouteilles. Celles-ci se recyclent déjà, sauf que le plastique coûte cher à recycler pour peu de débouchés. Il termine généralement dans les vêtements synthétiques, et une fois ceux-ci lavés en machine, le plastique recyclé s'en va dans les eaux usées et finit sous forme de micro-plastique dans nos océans. Il s’agit donc d’offrir un nouveau débouché au plastique recyclé en le réintégrant à la fabrication des bouteilles de sodas, d’eau, ou encore de jus de fruits.
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Limiter la pollution liée aux bouteilles en plastique
Certaines entreprises planchent déjà sur des solutions durables pour limiter la pollution générée par les bouteilles en plastique usagées. Coca-Cola, classé premier pollueur au monde par un collectif d'ONG, travaille ainsi sur une bouteille fabriquée à partir de déchets plastiques directement récupérés dans les océans. Une partie de ces plastiques recyclés pourrait être incorporée dans toutes ses bouteilles dès 2020.
Autre exemple : Cristalline. Le bouchon est désormais accroché aux bouteilles de la marque d’eau de source. Cela permet aux consommateurs de ne plus oublier de le jeter avec la bouteille vide dans la poubelle jaune. Faute de quoi, il n’est pas recyclé, et finit potentiellement dans la nature où les oiseaux peuvent le confondre avec de la nourriture.
Enfin, chez Candia, la fine couche d'aluminium à l'intérieur de la brique de lait, qui n’était pas recyclable, n'existe plus. Cet effort a demandé trois ans de travail à la marque.
Les choses bougent généralement sous la pression des consommateurs, de plus en plus soucieux de l’impact de leur mode de vie sur l’environnement. Mais il faudrait aller beaucoup plus vite, frapper plus fort, car selon plusieurs sources scientifiques, si rien n'est fait d'ici 2050, nos mers et océans contiendront plus de plastique que de poissons.