Le président du régulateur de l'énergie a défendu mardi le compteur électrique communiquant Linky face aux "carabistouilles", estimant qu'il fallait "tenir le cap" du déploiement malgré des critiques. "Je trouve qu'il y a beaucoup de carabistouilles qui se racontent sur le côté des ondes, de l'espionnage, tout ça...", a estimé le président de la Commission de régulation de l'énergie (CRE), Jean-François Carenco, devant l'Association des journalistes de l'énergie.
"Il faut tenir le cap". Il faisait allusion aux craintes exprimées par certains usagers que le compteur déployé par Enedis (filiale d'EDF) en France puisse dégager des ondes nocives ou empiéter sur la vie privée. "Pour arriver à 11 millions déjà de gens qui sont raccordés, il y a peut-être 2% qui ne sont pas contents : ce n'est pas grave. Il faut tenir le cap", a ajouté Jean-François Carenco.
Sur le fond, il a une nouvelle fois défendu le compteur en soulignant les nouveaux développements qu'il pourra encourager à l'avenir : "consommation optimisée, liens avec la domotique, avec le vehicle-to-grid (qui permet de réinjecter l'énergie stockée dans un véhicule électrique sur le réseau, ndlr), l'autoconsommation, la réinjection...".
"On devrait plutôt être contents". Mais "pour ne pas construire l'avenir, il y a la peur", a-t-il commenté. "Pour une fois qu'on a un système qui arrive à se déployer sans dépasser les coûts et en tenant les délais, on devrait plutôt être contents", a ajouté l'ancien préfet, estimant même que "c'est moins cher que prévu". Enedis veut avoir installé 34 millions de ces compteurs communicants à la fin de 2021.
Ils permettent notamment de mesurer la consommation d'électricité et de la transmettre directement au fournisseur, pour permettre une facturation plus précise sans relevé du compteur chez l'abonné.