L'insécurité est-elle à chaque coin de rue ? À en croire les récents événements qui marquent l'actualité française, l'insécurité ressentie par les Français est en augmentation. Samedi, une fusillade a éclaté dans un bar d'un quartier de Grenoble et s'en est suivie une course-poursuite avec les forces de l'ordre. À Nantes, les habitants et les commerçants ont manifesté samedi contre la montée de la violence, après plusieurs faits divers. À Strasbourg, une pétition a dénoncé l'insécurité grandissante dans la ville. Et à Dijon, le trafic de stupéfiants est en augmentation constante.
Selon les policiers, l'insécurité est engendrée par le trafic de drogue.
La situation n'est pas inédite
"On a des quartiers qui sont mis sous le couperet des voyous et des dealers qui contrôlent l'entrée des habitants par des contrôles d'identité dans les blocs d'immeubles, qui génèrent des règlements de comptes par des transactions de rue, par des quartiers quadrillés, par des habitants qui sont pris en otage... On mettra encore très longtemps à éradiquer [ces points de deal], vous en fermez un, un autre ouvre", assure Matthieu Valet, porte-parole du Syndicat indépendant des commissaires de police.
Les pouvoirs publics le savent et ont mis l'accent sur la lutte contre le trafic de drogue. Mais ce que les Français remarquent, c'est surtout l'explosion du nombre d'atteintes aux personnes. "Vous avez votre enfant qui se prend la tête sur les réseaux sociaux avec un autre enfant, à la cour de récré, il peut prendre un coup de couteau. Vous croisez un individu sur la route à qui vous faites un refus de priorité, vous pouvez vous prendre un coup de poing ou un coup de couteau", énumère le porte-parole.
Les violences gratuites ont augmenté de plus de 25%
"Après, il y a les violences inquisitives, celles où dans la rue un voyou vous arrache votre sac à main, le collier, le téléphone portable. On voit bien que le quotidien des gens aujourd'hui, c'est les violences aux personnes, qu'elles soient gratuites ou [qu'elles soient] pour leur voler des objets de valeur", regrette Matthieu Valet.
Selon les données des préfectures de police, les violences gratuites ont augmenté de plus de 25% au premier semestre de 2022 par rapport à l'an dernier.