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Listes paritaires pour les communes de moins de 1.000 habitants : nouveau casse-tête ou faux débat pour villages ?

Stéphane Place - Mis à jour le . 1 min

Les députés ont voté ce lundi l'extension de l'application des listes paritaires dans les petites communes de moins de 1.000 habitants pour les prochaines élections. Une nouvelle contrainte pour les édiles, déjà confrontés à un manque de vocation.

À presque un an des prochaines élections municipales, l'Assemblée nationale bouleverse les règles des scrutins. Ce mardi, les députés ont adopté le principal article de la réforme du scrutin à Paris, Lyon et Marseille et qui prévoit la suppression des votes par arrondissement. 

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La veille déjà, les députés avaient définitivement validé l'extension aux communes de moins de 1.000 habitants du scrutin avec des listes paritaires. Une mesure qui inquiète dans ces villages où trouver des candidats s'avère déjà souvent compliqué. 

C'est notamment le cas à Escoussans, un village de 280 habitants non loin de Langon en Gironde. Actuellement, le conseil municipal de la petite commune se compose de cinq femmes et de trois hommes, épaulés par trois adjointes. Et la maire du village, Catherine Bertin, a suivi de près cette réforme imposant la parité.

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"Encore une complexité pour des petites communes"

"Les femmes sont de plus en plus présentes et bien sûr qu'il faut que la société aille dans ce sens, que ça soit à tous les niveaux. Mais de là à l'imposer, c'est encore une complexité, surtout pour des petites communes comme nous", confie-t-elle au micro d'Europe 1. 

"On n'est pas dans la même situation qu'une commune plus importante. Pourquoi normaliser" ce point de la réforme, se questionne-t-elle, ajoutant qu'il faudra donc "trouver de la ressource. Les femmes à Escoussans sont très engagées. Pourtant, ça demande beaucoup de temps et de sacrifices, ce ne sont pas des choses faciles", ajoute l'édile. 

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Une mesure déjà appliquée par de nombreuses municipalités

Quelques kilomètres plus loin, entre forêts et vignes, la petite ville de Pujol-sur-Ciron. Dominique Clavier est le maire de cette commune de 942 habitants. "C'est déjà quelque chose que nous appliquons depuis deux mandats", se félicite-t-il au micro bleu. "Le précédent mandat, j'avais sept femmes, huit hommes, et celui d'avant, j'avais huit femmes et sept hommes. La difficulté de recrutement, c'est surtout de trouver des gens qui veulent s'engager. Il y en a autant chez les femmes que chez les hommes, c'est ça le sujet", estime l'élu local. 

Le débat doit désormais s'orienter sur le statut des membres du conseil municipal, conclut le maire de Pujol-sur-Ciron.