La semaine dernière, Pfizer et BioNTech avaient annoncé de façon inopinée ne pas être en mesure de fournir la quantité de doses à laquelle ils s'étaient engagés, déclenchant le courroux des pays européens. "Nous entendons faire respecter les contrats signés par l’industrie pharmaceutique", affirme Charles Michel, président du Conseil européen, invité dimanche du "Grand Rendez-vous" sur Europe 1. "Nous pouvons utiliser pour cela tous les moyens juridiques à notre disposition."
"Nous avons tapé du poing sur la table"
Invité d'Europe 1 jeudi, le secrétaire d'Etat chargé des Affaires européennes, Clément Beaune, avait évoqué d'éventuelles "sanctions" envers les laboratoires s'ils ne respectaient pas leurs engagements. "Nous demandons à ces entreprises un dialogue transparent", appuie Charles Michel.
Dès le lendemain de l'annonce de Pfizer, la président de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, avait téléphoné au PDG du laboratoire pour lui demander des explications sur le délai de livraison. "Nous avons tapé du poing sur la table, ce qui a permis de réduire le retard", raconte le président du Conseil européen. Les laboratoires ont annoncé depuis un plan pour revenir au calendrier initial de livraisons à l'Union européenne, "à partir de la semaine du 25 janvier".
Charles Michel demande de la "clarté" sur la sixième dose de Pfizer
Ce rattrapage a notamment été permis par la diminution du nombre de flacons livrés annoncée par Pfizer. Les autorités sanitaires considérant qu'un flacon contient finalement six doses et non pas cinq, comme annoncé par Pfizer, le laboratoire en a profité pour revoir le volume de ses livraisons à la baisse, arguant qu'il s'est engagé sur un nombre de doses, pas de fioles. "Il faut de la carté sur cette sixième dose", demande Charles Michel. Une clarté qu'il réclame à la fois au laboratoire et à l'Agence européenne du médicament, qui détermine "sur la base d'arguments scientifiques" le nombre de doses prélevables. "Il faut que partout en Europe, nous ayons la même interprétation."