Une centaine de lycées en France, dont une quarantaine en Île-de-France, ont fait l'objet d'un blocage, total ou filtrant, mercredi matin lors de la première journée d'action contre la réforme du code du travail, selon l'UNL, un des principaux syndicats de lycéens. Une premier bilan faisait état de douze lycées bloqués à Paris.
Une mobilisation "satisfaisante". Quelques centaines de lycéens se sont retrouvés ensuite place de la Nation à Paris en fin de matinée, avant le rassemblement contre le projet de loi Travail place de la République à partir de 14h. L'Union nationale lycéenne (UNL) s'est dite "très satisfaite" de cette mobilisation. Une porte-parole l'a qualifiée d'"inédite" pour une première journée d'action, "avec aussi peu de temps pour la préparer". Les lycéens n'ont pas cours le mercredi après-midi. L'organisation "appelle à poursuivre la mobilisation" et une date pour de nouvelles actions devrait être annoncée prochainement.
"On nous prend pour des clowns". En province, quatre établissements bloqués étaient recensés à Marseille par l'UNL, et des mouvements étaient notamment en cours à Bordeaux, Lyon, Grenoble, Chambéry, Lille et Caen, avait dit la porte-parole en début de matinée. Le ministère de l'Education devait communiquer à ce sujet d'ici le début d'après-midi. Dans le rassemblement place de la Nation, Juliette, 24 ans et étudiante en animation sociale, porte un faux nez rouge car "on nous prend pour des clowns". "La loi travail facilite beaucoup de choses pour les riches et revient sur plein d'acquis et de protection pour les salariés", dénonce-t-elle.
Rassemblement à 14h. "Ce qu'on veut c'est le retrait de la loi. En tant que jeunes, on est déja assez précaires et cette loi fait de nous des précaires à vie", lance Paul, 17 ans, en terminale scientifique au lycée Hélène-Boucher de Paris (20e), un haut-parleur à la main. Le rassemblement prévu à 14h est organisé à l'appel des organisations de jeunesse (Unef, SGL, UNL et Fidl pour les lycéens), avec le soutien d'organisations politiques de la jeunesse (Jeunes communistes, Parti de gauche, Europe Ecologie-Les Verts...) et syndicales (CGT, FO, FSU...).
Du côté des concours à l'agrégation, dont plusieurs se déroulaient mercredi, "il n'y pas eu de perturbation", selon la Maison des examens de l'Ile-de-France. "Les candidats avaient anticipé les perturbations" causées par la grève simultanée dans les transports publics, a-t-on ajouté.