Luc Ferry à propos de l'abaya : «C'est un moyen pour les islamistes de tester l'autorité de la République»

Luc Ferry s'est exprimé dans "Punchline" à propos du port de l'abaya. 0:50
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Romain Rouillard , modifié à
Invité sur le plateau de "Punchline" ce lundi sur Europe 1 et C-News, Luc Ferry, ancien ministre de l'Éducation nationale sous la mandature de Jacques Chirac, s'est exprimé à propos du port de l'abaya, désormais interdit en milieu scolaire. Une mesure que salue l'essayiste et philosophe.

Rarement les tenues vestimentaires des élèves n'auront été à ce point scrutées un jour de rentrée scolaire. Alors que des millions de collégiens et lycéens ont repris le chemin de leur établissement, ce lundi, quelques jeunes filles, vêtues d'une robe longue, ont été invitées à rentrer chez elle. Certains chefs d'établissement ont, en effet, considéré que leur tenue pouvait être assimilée à une abaya, ce long vêtement féminin traditionnel, originaire du Golfe persique, et désormais interdit en milieu scolaire. 

"C'est évidemment un signe religieux" 

Réagissant aux propos d'une lycéenne, estimant que l'abaya n'était qu'une simple robe, Luc Ferry a affiché son désaccord. "C'est évidemment un signe religieux. Cela vient du wahhabisme et de l'Arabie saoudite. C'est un moyen pour les islamistes de tester l'autorité, la résistance et les réactions de la République", a-t-il estimé dans l'émission Punchline sur Europe 1 et C-News. L'ancien ministre n'a toutefois pas souhaité accabler les jeunes filles, amenées à s'exprimer au sujet de l'abaya. "Elles sont peut-être tout à fait honnêtes et naïves", suggère-t-il au micro de Laurence Ferrari. 

Et de conclure en adressant ses félicitations à l'actuel ministre de l'Éducation, Gabriel Attal, à l'origine de cette interdiction. "Bravo. Bravo à ce jeune ministre d'avoir eu le courage de faire ce que Pap Ndiaye (son prédécesseur) n'a évidemment pas fait, car en vérité, il était plutôt d'accord avec ces vêtements religieux. Donc bravo à lui d'avoir eu le courage de dire 'Ça suffit. On applique la loi de 2004'".