L'Union des étudiants juifs de France (UEJF) et SOS Racisme vont assigner en référé Twitter, YouTube et Facebook pour non-respect de leurs obligations de modération légales. Selon les deux associations, ces trois plateformes ne respectent pas la loi qui impose aux hébergeurs de supprimer dans un délai raisonnable les contenus manifestement illicites.
7% des contenus haineux supprimés de Twitter. "Or sur 586 contenus haineux signalés, seuls 4% ont été supprimé sur Twitter, 7% sur YouTube et 34% sur Facebook", précise les associations après avoir réalisé au début du mois de mai, le premier testing de masse des réseaux sociaux, à la chasse aux messages faisant l'apologie du terrorisme ou de crimes contre l'humanité."
"Opacité des équipes de modération." "Le mystère qui plane sur le fonctionnement des équipes de modération des réseaux sociaux empêche toute avancée sérieuse dans la diminution des messages racistes et antisémites", déplore Sacha Reingewirtz, président de l'UEJF.
"Plus choqué par des seins que par la haine". Pour Dominique Sopo, président de SOS Racisme: "ces plates-formes semblent plus choquées par des morceaux de seins nus, promptement censurés, que par des incitations à la haine envers des personnes ou des groupes de personnes. Notre action en justice vise à faire appliquer un droit auquel elles doivent maintenant pleinement se soumettre".
L'étude doit être présentée dimanche à Paris lors de la seconde édition des Assises de la lutte contre la haine sur internet.