Lyon : un mémorial de la Shoah inauguré à la veille des 80 ans de la libération du camp d'Auschwitz-Birkenau
La ville de Lyon inaugure un mémorial de la Shoah ce dimanche matin, près de la gare de Lyon-Perrache d'où partaient les convois des déportés vers les camps de la mort, et notamment celui d'Auschwitz-Birkenau, dont les 80 ans de la libération seront commémorés lundi.
À la veille des 80 ans de la libération du camp d'Auschwitz-Birkenau, et des commémorations internationales, une cérémonie sera organisée à Lyon ce dimanche matin. Un mémorial de la Shoah va être inauguré sur la place Carnot, près de la gare de Lyon-Perrache. Un lieu hautement symbolique : c'est ici que partaient les convois des déportés vers les camps de la mort.
Cette œuvre en forme de wagon est composée d'un assemblage de 1.173 mètres de rails de chemins de fer pour symboliser les 1.173 kilomètres qui séparent cette gare du camp d'Auschwitz-Birkenau.
"Rappeler, marteler ce à quoi conduit le fanatisme nazi"
Pour Jean-Olivier Viout, magistrat et procureur adjoint lors du procès de Klaus Barbie en 1987, Lyon devait avoir un monument en mémoire de la Shoah. "Il est destiné à rappeler les leçons de l'histoire. C'est absolument indispensable par les temps qui courent parce que le fanatisme n'est pas mort", note-t-il auprès d'Europe 1. "Il faut sans cesse rappeler, marteler ce à quoi conduit le fanatisme nazi et les fanatismes d'aujourd'hui. C'est le message que l'on veut faire passer vis-à-vis de la jeune génération", explique ce dernier.
C'est un devoir de mémoire : sur ces rails est aussi gravé le nombre de victimes de la Shoah, plus de six millions de juifs dont 1,5 million d'enfants. Parmi eux, 6.100 venaient de la région Auvergne-Rhône-Alpes. À Lyon, les deux derniers survivants de ces camps, Benjamin Orenstein et Claude Bloch, sont aujourd'hui décédés.