Les recherches se poursuivent pour retrouver ce qu'il reste du corps de la petite Maëlys. Le principal suspect, Nordahl Lelandais, a fini par avouer mercredi qu'il avait tué la fillette de 9 ans, portée disparue depuis le mois d'août. Les enquêteurs travaillent actuellement dans les gorges de Chailles, dans le massif de la Chartreuse, à une dizaine de kilomètres de Pont-de-Bonvoisin, le village de la disparition.
Une zone escarpée. Depuis 9 heures jeudi matin, dans le brouillard, les enquêteurs passent au peigne fin cette zone montagneuse, au relief escarpé et très boisée. L'épaisse couche de neige qui recouvre le sol – un chasse-neige a dû être utilisé pour pouvoir accéder au site – complique encore leur tâche. Gendarmes, équipe de chiens, médecins légistes et anthropologues sont mobilisés pour faire avancer les recherches. En tout, une vingtaine d'experts forment le laboratoire mobile dépêché sur place. Objectif : retrouver des ossements appartenant à la fillette, alors que son crâne et un premier os ont été découverts mercredi près du village de Saint-Franc, à une dizaine de kilomètres de là.
Les forces de l'ordre ont bouclé l'accès à la zone de recherche. Crédit : Rémy Pierre
Bientôt d'autres aveux ? Pour les enquêteurs ces restes seront cruciaux afin de comprendre les causes de la mort de Maëlys, puisque pour l'instant Nordahl Lelandais a refusé de dire ce qui c'était passé, avouant seulement avoir tué "involontairement" la fillette. Son avocat Alain Jakubowicz a tracé une nouvelle ligne de défense, celle de l'accident. Nordahl Lelandais doit de nouveau être interrogé jeudi. Maintenant qu'une partie du corps a été découverte, il pourrait en dire plus. C'est du moins ce qu'il a promis aux enquêteurs.
D'autres disparitions inquiétantes. Nordahl Lelandais est également mis en examen pour l'assassinat d'Arthur Noyer, un militaire de 23 ans disparu il y a un peu moins d'un an à la sortie d'une boîte de nuit de Chambéry. L'ADN du jeune homme a été identifié sur les restes d'un crâne découvert à Montmélian, à une quinzaine de kilomètre de Chambéry, au pied du massif de Belledonne. Au total, ce sont une quinzaine de dossiers de disparitions inquiétantes dans lesquels ressort son nom. Ses aveux redonnent désormais de l'espoir à toutes les familles de victimes.