C'est, pour eux, le grand jour. À quatre semaines de Noël, les commerces jusqu'ici jugés "non-essentiels" ont rouvert leurs portes samedi. Un soulagement qu'exprime Romain Mulliez, président de l'enseigne de jouets PicWicToys et co-président de la Fédération des commerces spécialistes des jouets et produits de l'enfance, invité d'Europe 1. "Ça se passe très bien", dit-il. "Cette ouverture, que nous préparions depuis trois jours, nous pouvons la qualifier de sereine."
"Des magasins ont été contrôlés, et ça s'est bien passé"
En ce jour de réouverture, les clients sont au rendez-vous, affirme le président de PicWicToys. Et ce, malgré le protocole sanitaire renforcé mis en place afin de pouvoir rouvrir dans de bonnes conditions sanitaires. "Il y a des magasins qui ont été contrôlés et ça s'est bien passé", explique Romain Mulliez.
Pour l'instant, pas de files d'attente devant les magasins. "Les clients reviennent, mais n'ont pas pour autant abandonné le e-commerce et le drive", poursuit-il. De quoi permettre de respecter davantage la règle d'un client pour 8 mètres carrés. Par ailleurs, le président de la chaîne de magasins de jouets explique qu'une nouveauté a été mise en place : la prise de rendez-vous. Cela "permet d'utiliser les heures creuses, avec plusieurs dizaines de clients par magasin qui prennent des rendez-vous tôt le matin ou en fin de journée, ce qui permet également de lisser les flux".
Lisser les flux, tout en laissant la liberté au client de faire ses achats selon la formule qui lui convient le mieux. Un bon compromis pour des enseignes qui ont fortement souffert de ce deuxième confinement. Qui plus est, le mois de décembre, avec les fêtes de fin d'année, est un mois clé pour le secteur du jouet. "C'est un quart du chiffre d'affaires", précise Romain Mulliez au micro d'Europe 1. "Plus la partie du chiffre d'affaires de novembre qui n'a pas pu être faite et qui va se reporter en grande partie."
"Il n'y aura pas de rupture"
Tous les jouets sont d'ores et déjà commandés et réservés, assure le président de PicWicToys, où il a fallu anticiper le problème de la disponibilité en magasin. "On ne peut pas mettre toutes les ventes de décembre dans un magasin, donc il faut livrer au fur et à mesure", explique-t-il. "Et si vous livrez deux mois de chiffre d'affaires, vous avez un problème de capacité logistique". D'où l'importance, selon lui, d'obtenir une date de réouverture. Ce qu'ils ont obtenu, leur permettant ainsi d'anticiper. Les produits sont donc arrivés en magasin en temps voulu. Et Romain Mulliez, l'assure : "Il n'y aura pas de rupture".