Douze personnes ont été interpellées jeudi avant et pendant la manifestation parisienne contre la loi Travail, dont au moins une pour jets de projectiles, deux pour violences sur agent de la force publique et plusieurs pour rébellion, a précisé la préfecture de police de Paris. Des échauffourées ont éclaté lors de la manifestation, des manifestants jetant des projectiles et des cocktails Molotov contre les forces de l'ordre qui ont à leur tour lancé des grenades lacrymogènes et assourdissantes, a constaté un journaliste de l'AFP. Des abribus et du mobilier urbain ont fait l'objet de dégradations à l'approche de la place de la République, destination du cortège parti de la place la Bastille. Les manifestants se sont dispersés vers 16h30.
De Bastille à République. Les syndicats organisent dans plus de 110 villes de France jeudi une dernière journée de grèves et manifestations pour réclamer l'abrogation de la loi Travail, qui aura déclenché des mois d'affrontements politique et de conflit social sans faire plier l'exécutif. "Une mauvaise loi, même adoptée, reste une mauvaise loi", explique Philippe Martinez, le secrétaire général de la CGT. Si ce dernier espère "une grosse mobilisation", Jean-Claude Mailly, secrétaire général de FO, est lui plus pessimiste, s'attendant à voir "moins de monde". Après avoir réclamé, en vain, pendant des mois, le retrait de ce texte qu'ils considèrent comme source de "dumping social", les deux leaders marchent à nouveau de concert à Paris à partir de 14 heures, entre Bastille et République, pour demander son abrogation. Plus de 1.200 policiers sont mobilisés.