Prix trop élevé, salaires trop bas, près de 150.000 personnes ont manifesté à travers toute la France jeudi, selon la CGT, à l'appel des syndicats CGT, FO, FSU et Solidaires. Une mobilisation pour défendre le pouvoir d'achat des enseignants, des soignants, des retraités, des étudiants dans un contexte de forte inflation. En décembre, les prix à la consommation ont progressé de 0,2 %, portant l'inflation à 2,8 % sur les douze mois de 2021.
La hausse des salaires : une nécessite absolue
Ils réclament des hausse de salaires. Dans la foule, Marie agite son drapeau rose. Pour cette agente de la Finance publique, cette augmentation est une nécessité absolue. "En tant que fonctionnaire, depuis dix ans, on a perdu 20% de pouvoir d'achat", regrette-t-elle. "Les salaires ne suivent plus du tout, les fins de mois sur Paris quand vous gagnez à peine plus que le smic, c'est compliqué."
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Derrière sa pancarte "École en colère", Nicolas, professeur de physique, acquiesce. Pour lui, c'est avant tout une question de valorisation du travail. "Je ne suis pas sur la paille, mais j'aimerais plus de reconnaissance", confie-t-il.
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Les salariés du privé se sont également joints à la mobilisation. Annie et Laura travaillent dans la restauration et ont du mal à joindre les deux bouts. "C'est des salaires de misère. Un salarié gagne le smic dans la restauration", affirme l'une. "Le métier n'est pas reconnu, les conditions de travail sont ridicules", avance l'autre. Elles sont prêtes à manifester à nouveau dans les prochains jours pour faire valoir leurs droits.
Les organisateurs de cette mobilisation décideront vendredi matin de la suite du mouvement.