Quelque 161.000 personnes dont 11.000 à Paris ont défilé ce samedi en France pour protester contre le pass sanitaire, soit davantage que samedi dernier, où 114.000 personnes avaient manifesté. Selon un bilan communiqué par le ministère de l'Intérieur, il y a eu en province, "168 actions recensées qui ont mobilisé près de 150.000 personnes". A Paris, a ajouté le ministère, ils étaient 11.000, en légère baisse par rapport au 17 juillet où 18.000 personnes avaient manifesté.
Plusieurs groupes étaient en effet éparpillés dans les rues de la capitale, où la journée a rimé avec cortèges et slogans pour revendiquer la liberté de ne pas se faire vacciner. Des mots qu'on pouvait lire jusque sur les pancartes. "Mon corps, mes choix, mes libertés". Mais dans les rangs, on ne trouve pas que des anti-vaccin. Rémi, par exemple, son gilet jaune sur le dos, est soignant en Bourgogne. Il ne s'oppose pas à l'idée de se faire vacciner, mais refuse "de servir de cobaye"."En tant que soignant, je demande qu'on m'accorde du temps. Nous sommes sur des essais cliniques donc on devrait avoir tous la liberté de choisir. Moi personnellement, je réclame du temps et on ne me l'accorde pas. Je serais licencié au 15 septembre et je pleure tous les jours", explique-t-il.
"On n'est pas vraiment dans un pays libre"
Les manifestants dénoncent surtout une restriction des libertés avec la mise en place du pass sanitaire. "Je me suis fait vacciner parce que je le voulais. Je suis très content de l'avoir fait librement, mais pas au prix d'une restriction de liberté si forte. Même si on s'est fait vacciner, on n'est pas vraiment dans un pays libre quand doit montrer un pass sanitaire pour aller prendre un café", affirme Arsène, étudiant à Paris et qui a reçu ses deux doses de vaccin.
Ce samedi soir des dizaines de manifestants ont réussi à atteindre les Champs-Elysées en déjouant le dispositif policier. Ils se sont notamment rendus près de l'Arc de Triomphe, où la circulation est toujours en partie bloquée. Quelques heurts sont toujours en cours entre des manifestants et la police, qui cherchait à les disperser au moyen de gaz lacrymogènes.