Manifestations du 1er-Mai : Il y avait des restes d'animaux dans les canons à eau des CRS

Un mélange d'eau et de restes d'animaux a bien été déversé par certains canons à eaux des CRS lors de la manifestation du 1er Mai, confirme lundi au "Parisien" la Direction générale de la police nationale.
Le 23 septembre, un policier affirmait dans Le Parisien qu'un mélange fait d'eau, de protéines de viande macérées, d'os broyés et de sang séché, qui dégage une odeur particulièrement nauséabonde, avait été utilisé pour disperser les manifestants lors du dernier défilé du 1er-Mai à Paris. Une révélation qui avait fait vivement réagir sur les réseaux sociaux. Lundi, la Direction générale de la police nationale (DGPN) a confirmé l'information à plusieurs médias, expliquant qu'au moins un lanceur d'eau avait aspergé les manifestants de ce produit.
Fin de mois difficiles ? Récupérez des protéines et du fer grâce aux canons à eau de la République pic.twitter.com/6N4IMxUKL3
— Mme La Marquise (@Ouaspoke) 23 septembre 2018
La prochaine étape c'est de mettre des restes de zadistes et/ou de réfugiés dans les canons à eau des CRS ?
— nico l arsouille (@nicolarsouil) 30 septembre 2018
Quelqu'un peut me rappeler à quel moment on est entré dans le moyen-âge ? https://t.co/nk2JF6HyDr
Éteindre plus rapidement un incendie. Selon les informations de France Info , du Parisien et de Streetpress , ce produit, baptisé "émulsion de type protéinique", et qui serait plus précisément composé de "poudre de cornes, de sabots de bovins, de plumes broyées, de sang et de protéine de pétrole". Il est habituellement utilisé par les pompiers pour éteindre plus rapidement ou pour ralentir la propagation des incendies, ou par les CRS qui seraient confrontés à des feu de poubelles ou des feux de barricades par exemple.
Utilisé par erreur ? Contacté par France Info , Grégory Joron, du syndicat unité SGP police, précise que ce mélange a été utilisé le 1er-Mai par un camion à eau pour éteindre justement un feu de barricade. Mais que par la suite ce camion a été réutilisé par erreur. "Il y a peut être des résidus de ce produits qui ont été coincés dans les durites dans le canon qui lance l'eau", pointe-t-il. Un expert du maintien de l'ordre confirme l'information au Parisien , évoquant une "utilisation détournée".
Pas de risque pour la santé. Dans Streetpress , le dirigeant d'une entreprise du secteur précise que ce produit provient d'abattoirs, généralement des pays de l'Est ou d'Amérique du Sud, mais qu'il ne présente pas de risque pour la santé.