Les cortèges seront nombreux ce jeudi en France, pour dénoncer le projet de réforme des retraites souhaité par le gouvernement. CGT, FO, CFDT... Tous les syndicats ont appelé unanimement à la mobilisation, une première depuis plus de dix ans. Mais cette mobilisation, que ces derniers espèrent massifs, inquiète les commerçants, qui craignent des débordements. Malgré les près de 10.000 policiers et gendarmes mobilisés partout en France pour encadrer les cortèges, les débordements devraient être de la partie.
"Un effet un trauma qui se réactive"
Le ministère de l'Intérieur s'attend à voir environ un millier de casseurs s'infiltrer dans les défilés, au grand dam des commerçants bordelais, qui garde en mémoire le souvenir des manifestations récurrentes des gilets jaunes avec des dispersions souvent violentes.
"C'est un peu en effet un trauma qui se réactive", reconnaît au micro d'Europe 1, Jean-Michel, tient une boutique à deux pas de la rue Sainte-Catherine, la rue commerçante de la ville. "On espère surtout qu'on souhaite ne pas retomber dans une récurrence de mouvement". Surtout, le commerçant craint un impact de son approvisionnement, alors même que la période des soldes est essentielle pour sa trésorerie.
Des commerçants fragilisés
Anna Pédelaborde, vice-présidente de l'association Bordeaux "Mon commerce" alerte sur la fragilité des commerçants, "depuis des années, surtout depuis les Gilets jaunes". "Si ça dure longtemps, les gens ne vont pas consommer et la trésorerie ne va pas être renflouée. Pour le moment, tout va bien car ça a lieu le jeudi. Mais il ne faudrait pas que ça dure le week-end, parce que c'est une période qui est charnière pour les commerçants".
Mais les commerçants de Bordeaux ne se font pas d'illusions. Ce jeudi, leur chiffre d'affaires pâtira de la manifestation organisée dans le centre-ville.