Le très contesté projet de loi Climat et résilience est arrivé lundi à l’Assemblée nationale. Inspiré par les travaux de la Convention citoyenne pour le climat, il prévoit une série de mesures comme l'interdiction des vols intérieurs en cas d'alternatives en train de moins de 2h30 ou l'interdiction de la mise en location de passoires thermiques en 2028. Plus de 7.000 amendements ont déjà été déposés, qui traduisent le fort clivage des députés.
Lundi, la ministre de la Transition écologique, Barbara Pompili, a défendu à la tribune une loi d’"écologie pratique" et de "bon sens". "Cette loi est une bascule culturelle globale qui fera de l’écologie une réalité du quotidien pour assurer l’avenir du pays, en s’attelant à ce qu’il y a de plus ordinaire, de plus basique mais aussi de plus crucial : nos modes de vie."
La gauche fustige un manque d'ambition
De son côté, le chef de file de la France Insoumise, Jean Luc Melechon, s’est d'emblée opposé à loi. "Elle ne comporte pas les mesures concrètes indispensables qui sont à notre portée et que vous avez décidé de ne pas prendre", a-t-il lancé à la ministre. Le texte du gouvernement est vivement critiqué par l'ensemble de la gauche, les écologistes et les ONG, qui fustigent son manque d’ambition et le détricotage des mesures de la Convention.
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Des critiques que relaie la députée écologiste Delphine Balto. "Le projet de loi tourne le dos au 149 propositions de la convention citoyenne pour le climat. Elle tourne le dos aux attentes et aux exigences de la jeunesse, qui a manifesté dimanche. Je me bats pour une vraie loi climat et pour un débat sans filtre." Des députés écologistes ont lancé leur propre débat, en parallèle, sur la plateforme Twitch. La droite compte quant à elle monter au créneau contre ce qu’elle considère comme une "écologie punitive".