Les syndicats poursuivent leur mobilisation. A Marseille jeudi soir, plusieurs centaines de personnes ont descendu la Canebière, flambeau à la main, à l'appel de la CGT, afin de marquer de manière insolite les premiers jours de janvier.
La volonté d'en découdre des grévistes reste intacte, avec toutes ces lumières qui scintillent comme un symbole, souligne Olivier Mateu, secrétaire de la CGT des Bouches-du-Rhône. "C'est une manière de reprendre avec panache", s'enthousiasme-t-il. "On avait prévu qu'il n'y aurait pas de trêve pendant les fêtes, il n'y en a pas eu. On prépare une rentrée de très haut niveau", promet le syndicaliste. "Tout le monde s'inscrit dans la reconduction, en tout cas travaille à ce que le conflit s'enracine. Donc il y a une vraie détermination. On ira jusqu'au retrait", affirme Olivier Mateu.
"Les cheminots sont vraiment déterminés. C'est une grève historique pour nous"
Dans le cortège défilent quelques gilets jaunes et beaucoup de cheminots comme Robin, mobilisé depuis un mois, et qui a perdu 800 euros de salaire. Mais il n'entend pas arrêter la grève : "Le 2 janvier, on est encore là après 29 jours de grève et on compte bien continuer." Il ajoute : "Aujourd'hui on n'a pas de réponse du gouvernement, ni de Macron dans ses vœux." Il explique que les grévistes ont vu les vœux du président "comme une pure provocation. [...] On se demande comment le président peut encore faire comme si rien ne se passait dans le pays."
Il souligne : "Les cheminots sont vraiment déterminés. C'est une grève historique pour nous. On n'a pas de comparatifs dans l'histoire et on compte bien continuer jusqu'au retrait." Dès samedi, tous les syndicats à l'exception de la CFDT se retrouveront encore une fois sur le Vieux Port, en attendant le blocage des raffineries le 7 janvier et la nouvelle manifestation deux jours plus tard.