La marche contre la vie chère et l'inaction climatique organisée par l'alliance de gauche Nupes a rassemblé dimanche à Paris "30.000 personnes", a appris l'AFP de source policière. Peu auparavant, les organisateurs avaient revendiqué "140.000" participants en affirmant, selon les mots de la députée LFI Aurélie Trouvé, avoir "déjà réussi (leur) pari". Les services de renseignement s'attendaient, en milieu de semaine, à une participation de l'ordre de 30.000 personnes. Pour l'instant, c'est la plus grande manifestation de la rentrée.
"Ne laissez pas votre devoir et votre place au combat à d'autre"
Autre réussite pour Jean-Luc Mélenchon rassembler derrière lui tous ses alliés socialistes, écologistes et communistes. Un tour de force difficile à réaliser. Depuis ses déclarations sulfureuses sur Adrien Quatennens. Mais les grand absents de cette marche, ce sont les syndicats qui ont préféré boudé la mobilisation. Pas rancunier, Jean-Luc Mélenchon leur tend encore la main et appelle à rejoindre la grève générale de mardi.
"Le 18 octobre, il y a un appel à la grève générale. Les gens, n'y manquait pas", a-t-il lancé. "Ne laissez pas votre devoir et votre place au combat à d'autre. Alors, vous aurez la conjonction de la mobilisation populaire, de la mobilisation syndicale et de la crise institutionnelle." En réalité, le leader insoumis espère le retour du Front populaire, c'est-à-dire l'alliance entre les syndicats et les partis politiques. Reste à voir si la démonstration de force de cet après-midi ouvrira le dialogue.
Peu d'actions violentes
À 17h30, les manifestants continuaient de défiler dans une ambiance bon enfant. Quelques échauffourées ont émaillé la marche. Dans la marche, les slogans anti-Emmanuel Macron se font entendre et tous les participants demandent la même chose : une revalorisation des salaires et lutter contre l'inflation. La police a tout de même souligné que plusieurs tentatives de dégradations d'enseignes commerciales (Afflelou, Mc Donald) ou d'établissements bancaires (BNP) avaient été "empêchées par les interventions des policiers de la préfecture de police, les BRAV", brigades de répression de l'action violente.