À l'instar des "gilets jaunes", les défenseurs de la transition écologique sont toujours sur le front. Dimanche, 90 événements sont organisés dans toute la France pour le climat : quelques marches, des chaînes humaines à Lyon et à Lille, une mobilisation à Paris. Surfant sur le succès de la pétition "L'affaire du siècle", qui a recueilli plus de 2 millions de signatures, les ONG veulent donner un nouveau souffle à leur mobilisation.
Une "agora" pour la justice climatique. Avec autant de signatures virtuelles, les ONG se sentent pousser des ailes. Elles savent que les événements autour de la question climatique rassemblent désormais un public plus large, au-delà des seuls militants écologistes. À Paris, dimanche, pas de marche pour le climat mais une grande "agora" pour la justice climatique. Pendant trois heures, des ateliers et des débats réuniront citoyens, scientifiques et militants. "L'idée, c'est de discuter des solutions et des leviers pour avoir plus d'impact sur les politiques climatiques", explique Marie Pochon, de l'association Notre Affaire à Tous.
Mais au-delà des débats, les écologistes veulent agir. "Ce qu'on constate, c'est qu'avec 2,1 million de signataires, la pétition pour le climat est la plus populaire de l'histoire, en France. Mais elle n'a reçu aucune réponse du gouvernement. On l'attend de pied ferme, on est déterminé à déposer notre recours en justice", martèle Marie Pochon. Ce recours en justice vise à attaquer l'État pour son manque d'engagement sur le sujet de l'environnement.
Des grèves dans les lycées ? Par ailleurs, les ONG réfléchissent à d'autres actions en faveur du climat, notamment au milieu du mois de mars, en incitant à la grève dans plusieurs lycées de France. Une idée qui rencontre déjà un succès important notamment en Suède ou en Australie, où de nombreux élèves font la grève de l'école le vendredi.