La ministre de la Transition écologique Agnès Pannier-Runacher a annoncé lundi sur TF1 s'opposer au transfert des deux dernières orques du parc aquatique Marineland vers le Japon du fait de sa "réglementation" sur le "bien-être animal". "Il y a des parcs qui aujourd'hui sont en capacité d'accueillir des orques", comme "en Espagne", mais "au Japon, il n'y a pas de réglementation aussi poussée sur le bien-être animal", a estimé Agnès Pannier-Runacher.
"On s'oppose à ce transfert au Japon dans des bassins qui font le tiers de celui d'Antibes alors qu'il existe une solution en Nouvelle-Écosse"
Situé sur la Côte d'Azur, le parc Marineland a jusqu'au 1er décembre 2026 pour se séparer de ses deux orques encore en captivité, depuis qu'une loi a interdit leur détention en 2021. Il a formulé la semaine dernière auprès du ministère de la Transition écologique une demande de transfert vers le parc de Kobe, dans l'ouest du Japon. "Le parc a mené plusieurs travaux de recherche pour se mettre en conformité avec la loi (...) et il est apparu que Kobe, qui respecte les standards en vigueur, était la meilleure option", soutenait fin novembre Marineland, estimant que la solution d'un sanctuaire en Nouvelle-Écosse (est du Canada) proposée par les associations de défense des animaux, n'était "pas envisageable".
Mais la ministre de la Transition écologique a indiqué lundi s'opposer à cette option, suggérant que d'autres parcs respectent "la réglementation européenne", comme celui de Tenerife dans l'archipel espagnol des Canaries. Deux des quatre orques que le parc Marineland détenait jusqu'à l'an dernier sont mortes récemment, l'une de septicémie et l'autre après l'ingestion d'un corps étranger. Les deux orques survivantes, Wikie et son fils Keijo, sont toutes deux nées en captivité dans ce parc d'Antibes, la première en 2001 et la seconde en 2013.
"On s'oppose à ce transfert au Japon dans des bassins qui font le tiers de celui d'Antibes alors qu'il existe une solution en Nouvelle-Écosse" dans un sanctuaire marin, expliquait à l'AFP fin novembre Muriel Arnal, présidente de l'association de défense des animaux One Voice.