Marlène Schiappa réfléchit à un dispositif de gratuité pour lutter contre les injustices liées aux protections périodiques
Chaque mois, "entre 1,5 et 2 millions de femmes" ont du mal à se payer des protections périodiques, dénonce sur Europe 1 Marine Creuset, bénévole au sein de l'association Règles élémentaires.
C'est un sujet majeur d'égalité Femmes-Hommes, mais aussi un sujet trop peu mis en lumière. Chaque mois, de nombreuses femmes ont du mal à s'acheter leurs protections périodiques, serviettes ou tampons. La ministre Marlène Schiappa réfléchit à mettre en place des dispositifs de gratuité.
"Les règles coûtent 20.000 euros dans la vie d'une femme"
Pour en savoir plus sur ce sujet encore tabou, Europe 1 a interrogé Marine Creuset, bénévole au sein de l'association Règles élémentaires. "En France, on estime que cela représente entre 1,5 et 2 millions de femmes, donc vous en connaissez forcément une autour de vous qui a du mal, chaque mois, à se payer des protections périodiques", déclare-t-elle sur notre antenne. "Les règles coûtent très cher. On estime qu'elles coûtent 20.000 euros dans la vie d'une femme en protection périodique. C'est un véritable problème de santé, c'est-à-dire que bricoler des protections périodiques avec du papier journal ou avec du papier toilette, ça peut engendrer un choc toxique. Deuxième conséquence, c'est évidemment un sentiment de honte et de rejet de ne pas être à la hauteur de la situation. Ce sentiment là va engendrer énormément d'absentéisme, à l'école mais aussi au travail".
Marlène Schiappa réfléchit à un dispositif de gratuité
Pour lutter contre ces injustices, la secrétaire d'État chargée de l'égalité entre les Femmes et les Hommes, Marlène Schiappa, organise une réunion ce mardi matin. Elle pourrait mettre en place des dispositifs de gratuité pour lutte contre ce fléau majeur. En Écosse, un tel dispositif existe déjà. À l'été 2018, le pays a annoncé qu'il allait fournir gratuitement des protections périodiques à l'ensemble des élèves et étudiantes du pays. C'était alors une première mondiale. Aujourd'hui, en France, certaines associations organisent des distributions gratuites, afin d'aider les femmes dans le besoin.