Le gouvernement a demandé par courrier au préfet des Bouches-du-Rhône d'"évaluer les conditions de fonctionnement du service public d'éducation dans les écoles" de Marseille, a indiqué vendredi le ministère de l'Education nationale, après un début de polémique sur le mauvais état des établissements scolaires, pointé du doigt notamment par un reportage du quotidien Libération. La cité phocéenne est responsable de l'entretien de 444 écoles publiques, que fréquentent 73.000 élèves.
Quartiers prioritaires. "Nous vous demandons de mobiliser les services déconcentrés de l'Etat pour évaluer les conditions de fonctionnement du service public d'éducation dans les écoles des quartiers prioritaires de la politique de la ville, et plus largement là où des dysfonctionnements vous seraient signalés", écrivent la ministre de l'Education nationale Najat Valllaud-Belkacem et le ministre de la Ville Patrick Kanner dans cette lettre, révélée par La Provence. Les deux ministres précisent que cette évaluation doit intégrer "l'ensemble des éléments de sécurité, de salubrité, d'hygiène et de santé publique, mais aussi les conditions d'apprentissage des élèves et de travail des enseignants".
Institutrice en colère. La polémique sur le mauvais état des écoles marseillaises, récurrente, a resurgi après une lettre ouverte sur Internet d'une institutrice, dont la colère a été relayée par des parents d'élèves et des enseignants, décrivant des murs moisis, des élèves en doudoune car la classe n'est plus chauffée, ou des délais allant jusqu'à six mois pour réparer un robinet.