Publicité
Publicité

Martinique : le préfet instaure un couvre-feu "jusqu'au retour au calme"

Europe 1 avec AFP - Mis à jour le . 1 min
martinique
La préfecture a décidé de mettre en place un couvre feu entre 19h et 5h sur l'île de la Martinique © FLORIN HOSSU / EUROPE 1

Le préfet de Martinique a instauré ce jeudi un couvre feu de 19h à 5h "jusqu'au retour au calme" pour faire face aux "violences urbaines nocturnes" qui ont lieu sur l'île depuis lundi. 

Le préfet de Martinique a décidé jeudi d'instaurer un couvre-feu face aux violences urbaines nocturnes dans l'île, qui connait comme sa voisine la Guadeloupe un mouvement de protestation, né d'un refus de l'obligation vaccinale des soignants mais qui a dégénéré en crise sociale.

La suite après cette publicité
La suite après cette publicité

Permettre le "retour du service public"

L'objectif prioritaire de ce couvre-feu établi "de 19h à 5h", c'est "le retour à une situation apaisée" qui "permet(te) ensuite de dialoguer, de travailler, d'avancer", mais également "le retour du service public et la réouverture du système scolaire", a indiqué le préfet Stanislas Cazelle à l'AFP. La sécurité sera renforcée dès la nuit de jeudi à vendredi, a-t-il précisé, "avec un dispositif plus mobile et plus nombreux pour cibler les points les plus difficiles".

Le blocage de certains axes perdurait jeudi sur les deux îles. Les tensions à l'hôpital de Pointe-à-Pitre depuis le début de la grève générale le 15 novembre commencent à faire sentir leurs effets : une association d'internes a invoqué mercredi le droit de retrait de ses adhérents pour "péril imminent" et des médecins hospitaliers démissionnent.

La suite après cette publicité
La suite après cette publicité

Des médecins menacés

"Je ne comprends pas que l'action syndicale soit tournée vers des entraves à l'outil de travail (...) vers des intimidations, des insultes, des agressions envers les personnels et particulièrement les médecins", a déclaré sur la radio RCI Guadeloupe le directeur du CHU, Gérard Cotellon. "Je commence à payer les conséquences de tout ça: ce sont des démissions en chaîne". "Si l'objectif était de faire partir les médecins, on y arrive. Et cela va poser des problèmes pour la prise en charge des patients guadeloupéens", a-t-il déploré.

La direction du CHU de Martinique a pour sa part annoncé que "dans le contexte actuel", elle était contrainte "d'activer le service minimum sur l'ensemble des sites du CHUM afin de sécuriser les professionnels et les patients", en raison de "grandes difficultés à assurer les soins dans l'institution".

Cet article vous a plu ? Vous aimerez aussi...
Recevoir la newsletter Société
Plus d'articles à découvrir