Martinique : le protocole vie chère «suspendu» en raison de la censure, annonce le ministre démissionnaire des Outre-mer
Suite à la censure du gouvernement Barnier intervenue mercredi, le ministre démissionnaire des Outre-mer François-Noël Buffet a affirmé jeudi que le protocole de lutte contre la vie chère en Martinique était suspendu.
Le ministre démissionnaire des Outre-mer François-Noël Buffet a indiqué jeudi que le protocole pour lutter contre la vie chère en Martinique était "suspendu" du fait de la censure du gouvernement Barnier, tout comme "le milliard d'euros annoncé pour la Nouvelle-Calédonie".
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"Cette suspension va ajouter de l'angoisse"
"Le protocole vie chère est suspendu. Nous ne serons jamais en capacité d'avoir effectivement -20 %, au 1er janvier 2025, sur les 6.000 produits qui étaient prévus, a-t-il expliqué dans un entretien au journal Ouest-France. La diminution voire la suppression de la TVA est également remise en cause, a ajouté le ministre, soulignant : "Puisque ce n'est pas voté, cela ne s'applique pas". "Cette suspension va ajouter de l'angoisse et du stress sur des territoires qui n'en ont pas besoin et qui aspirent surtout au calme et à la sérénité", a-t-il poursuivi.
Ce protocole avait été signé le 16 octobre après six semaines d'une mobilisation lancée début septembre par un mouvement contre la vie chère qui a dégénéré en violences, essentiellement nocturnes . Selon des chiffres de la préfecture, plus de 230 véhicules ont été brûlés volontairement et des dizaines de locaux commerciaux ont été incendiés, vandalisés ou pillés.
Des incertitudes pour 2025 en Nouvelle-Calédonie
Le ministre démissionnaire a également fait part de ses inquiétudes concernant la Nouvelle-Calédonie, théâtre d'émeutes d'une ampleur inédite ayant ravagé le territoire à partir du 13 mai. Treize personnes sont mortes et le coût des dégâts matériels est estimé à au moins 2,2 milliards d'euros par les autorités locales.
"Nous sommes sans rien, disons les choses telles qu'elles sont. Pour l'instant, tout s'arrête. Aujourd'hui, sans budget voté, il n'y a pas le milliard d'euros annoncé pour la Nouvelle-Calédonie. Et cela présage des difficultés pour un territoire qui a besoin d'une aide financière importante", a relevé M. Buffet. Le ministre a toutefois mentionné "qu'hier (mercredi), quand même -parce que nous avons obtenu l'inversion du calendrier parlementaire-, nous avons pu faire voter la loi de gestion 2024 qui permet d'assurer les aides prévues pour la Nouvelle-Calédonie, mais seulement pour l'année 2024".