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Martinique : notre correspondant raconte sa nuit et «les scènes de guerre civile»

Florin Hossu avec Julien Holtzer - Mis à jour le . 1 min

Dans la nuit de jeudi à vendredi, dix policiers ont été blessés en Martinique, dont cinq par balle et cinq autres par des projectiles à Fort-de-France. Notre correspondant a passé la nuit dans ces émeutes et nous fait le récit d'une tension sociale de plus en plus pesante.

Dans la nuit de jeudi à vendredi , des journalistes et les forces de l'ordre ont été visées par des tirs à Fort-de-France, en Martinique , dans un contexte social de plus en plus tendu pour la population. Durant les émeutes, dix policiers ont notamment été blessés : cinq par balle et cinq autres par des projectiles. "Dans la nuit, un gradé de la gendarmerie qui intervenait avec ses collègues sur un cambriolage a été violemment heurté par le véhicule des pilleurs. Il est grièvement blessé et est opéré ce jour", a également indiqué le parquet de Fort-de-France. Présent sur place, notre correspondant relate pour Europe 1 une nuit de guerilla urbaine.

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"Je me suis rendu à moto à l'entrée du quartier populaire de Sainte-Thérèse et, dès mon arrivée, les gendarmes mobiles m'ont mis en joue à l'aide de fusils à visée laser. Ils m'ont sommé de quitter au plus vite les lieux, signe de la gravité des affrontements qui se poursuivent .

Plusieurs blessés sont à déplorer côté forces de l'ordre. Quelques kilomètres plus loin, dans la ville de Schoelcher, j'ai vu des scènes de guerre civile identiques à celles que j'ai vécues. J'ai dû, là aussi, repartir très vite, notamment en raison de tirs de gaz lacrymogènes.

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"Des malfaiteurs rackettaient les automobilistes"

Tout au long de la nuit, plusieurs communes de Martinique ont vu les gendarmes faire évacuer des barrages, où des malfaiteurs rackettaient les automobilistes depuis hier (jeudi). Et les nombreuses carcasses de voitures encore fumantes témoignent de la violence de ces affrontements avec les forces de l'ordre".

Quatre journalistes français, dont un photographe de l'AFP, ont essuyé des tirs de la part d'hommes circulant en moto dans une rue déserte de Fort-de-France, au moment où ils étaient en train de filmer et de prendre des photos à bonne distance d'un barrage en feu. Enfin les premières enquêtes ouvertes suite aux faits de la nuit ont abouti à la présentation de trois suspects au parquet de Fort-de-France en comparution immédiate.

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