Le calme semble être revenu en Martinique, mais le mouvement contre la vie chère n'a pas baissé les armes. Les négociations se poursuivent et ils exigent une limite légale de cet écart de prix entre 10 et 15%. À l'heure actuelle, le taux est de 40% en moyenne, mais surtout, les militants veulent appliquer une baisse des prix entre la Martinique et la métropole sur tous les produits alimentaires.
Un ménage sur quatre vit aujourd'hui sous le seuil de pauvreté
Mais de son côté, la grande distribution propose 54 familles de produits pour environ 4.000 références. Pour le leader du mouvement citoyen, Rodrigue Petitot, la balle est désormais dans le camp du gouvernement : "Je pense qu'il va falloir que les ministres se déplacent, même si nos élus veulent faire leur maximum. Même le préfet a essayé de faire son maximum. Il y a des engagements qui ne peuvent être pris que par ces personnes. Donc je pense qu'il va falloir qu'on en arrive là".
Mais ces manifestations ne sont-elles pas attisées par les fortes disparités sur l'île ? En Martinique, six personnes sur dix en âge de travailler occupent un emploi et les fonctionnaires représentent un quart de la population active ici? Des agents qui eux bénéficient de la fameuse prime de vie chère de 40%. Un contraste de plus en plus fort avec les familles les plus modestes qui sont de plus en plus nombreuses malheureusement. Quasiment un ménage sur quatre vit aujourd'hui sous le seuil de pauvreté, un taux tout simplement deux fois supérieur à celui observé en métropole. En attendant une éventuelle venue du ministre, le dialogue se poursuit, une prochaine rencontre est déjà prévue mardi.