La France est désormais avant-dernière dans le classement international TIMSS , mesurant le niveau des élèves en mathématiques et en sciences tous les quatre ans. Comment l'expliquer ? Pour les parents, c'est la méthode d'enseignement qui est à revoir comme Anne-Lise qui est surprise par les devoirs de maths de sa fille de huit ans en CE2. Très répétitif.

"Aujourd'hui, elle révise encore la table de un, deux et dix alors que l'année dernière, elle avait vu les tables de multiplications de 1 à 6. En fait, il y a énormément de révisions par rapport à des notions déjà vu en CE1", livre-t-elle. Et la petite a du mal avec le calcul mental. "C'est toujours posé sur un cahier, une feuille avec trois-quatre chiffres avec le système de retenue. Je ne suis pas si âgée que ça, mais c'est vrai que j'ai eu régulièrement, au niveau de ma scolarité, des contrôles sur le calcul mental. Ma fille n'en a jamais eu depuis le début", explique cette mère de famille.

Une pédagogie plus concrète à l'avenir, annonce le ministère

Cela pose ensuite des difficultés pour représenter les mathématiques de façon abstraite. Lisa est mère d'une élève de 13 ans en quatrième. "Cette année, ma fille est passée de quatorze de moyenne à huit. Je pense qu'il y a une confusion totale qui fait que les enfants ne savent plus poser un problème ou comprendre une question, que ce soit en maths ou pour d'autres matières", témoigne-t-elle au micro d'Europe 1. Le ministère le reconnaît, la pédagogie a besoin d'être plus concrète très tôt en primaire pour rapidement résoudre des problèmes complexes. C'est l'objectif du futur programme de mathématiques.