La cour d’appel doit trancher aujourd’hui dans l’affaire du bidonville "Talus 2" et la décision aura nécessairement des répercussions politiques, car, en première instance, la juge Catherine Vannier, qui a suspendu la démolition, a fait l’objet de vives critiques. Cette dernière a été critiquée pour avoir occupé par le passé d’importantes fonctions au sein du syndicat de la magistrature. Ce syndicat, une organisation classée à gauche, avait, dans un mail révélé par Europe 1, appelé les magistrats à bloquer l’opération Wuambushu à Mayotte.
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La cour d'appel doit trancher
Dans son ordonnance, la juge s’en remettait à deux experts architectes considérant que la destruction de certaines habitations allaient nécessairement impacter d’autres logements à cause de la configuration du bidonville. C’est désormais à la cour d’appel de trancher. L’audience s’est tenue, ce lundi, et de nombreuses questions peuvent légitimement se poser concernant les compétences de la juridiction. Selon les avocats de l’Etat, l’affaire ne relève pas de la justice judiciaire, mais administrative. La justice administrative a donné en début de semaine son feu vert à la destruction de ces logements insalubres.
De leur côté, les habitants du bidonville réclament le dépaysement de l’affaire. Ils estiment qu’il y a un manque possible de neutralité de la justice. Les habitants attendent la décision qui devrait être rendue ce mercredi dans le cours de l’après-midi.