Après les collèges d'Île-de-France, les menaces ciblent désormais les établissements scolaires des Hauts-de-France. 122 messages très clairs ont été diffusés sur les ENT, les espaces numériques de travail des élèves. Pour l'occasion, Europe 1 s'est rendue à Lille où les autorités n'ont pas tardé à revoir le dispositif.
"C'est encore plus anxiogène"
Dès lundi matin, des patrouilles de policiers et de gendarmes supplémentaires seront déployées, notamment devant le collège Carnot à Lille. Sur place, les élèves ainsi que les parents sont préoccupés après le message envoyé dans la nuit de vendredi à samedi. Ce dernier évoque des attaques et un passage à l'acte dès lundi. "On a des parents qui sont sincèrement inquiets, qui se demandent ce qu'il se passe, si la police est sur l'affaire, si c'est pris au sérieux. Je pense que ce qui s'est passé à Moscou n'aide pas, avec les attentats qui viennent d'avoir lieu. Du coup, c'est encore plus anxiogène", déplore Amandine Verwaerde, administratrice à la FCPE du Nord.
>> LIRE AUSSI - Attentat d’Arras : le chantier de la sécurisation des établissements scolaires se fait attendre
Cette dernière conseille donc le cas par cas. "Il y a des parents qui pensent qu'ils ne mettront pas leurs enfants demain (lundi). On ne peut pas leur dire qu'il ne faut pas le faire. Nous, la priorité, c'est que les enfants n'aient pas accès à leur messagerie", estime-t-elle au micro d'Europe 1. La messagerie de l'espace numérique de travail a été piratée et désactivée ensuite par le rectorat. Dans l'académie d'Amiens, plusieurs établissements ont été ciblés également par des menaces terroristes. Des parents ont porté plainte. Les collèges et lycées concernés resteront ouverts lundi avec des conditions de sécurité renforcées.