Une journée noire aujourd'hui dans les transports franciliens. Le trafic du réseau RATP est fortement perturbé en raison d'un mouvement de grève des employés lié aux salaires. La dernière forte mobilisation date de décembre 2019. Huit lignes de métro sont complètement fermées : la 2, 3bis, 5, 7bis, 8, 10, 11 et la 12. Six autres lignes sont partiellement ouvertes, mais uniquement aux heures de pointe, de 6h30 à 9h30 puis de 16h30 à 19h30.
Mais, les métros ne circuleront qu'entre Levallois et Havre-Caumartin sur la 3 et entre Nation et Bercy sur la 6, et certaines stations resteront fermées sur d'autres lignes, comme Alésia, Gare de l'Est ou Place d'Italie.
Bus, tramways et RER affectés
Le réseau des bus et tramways sera, lui aussi, très perturbé. En moyenne, deux bus sur trois et un tramway sur trois circuleront. Si le T8 fonctionnera normalement, les T2, T3a et T3b ne circuleront qu'une partie de la journée sur une partie de leur trajet. Quant aux bus, certaines lignes fonctionneront normalement, d'autres seront perturbées, d'autres enfin complètement interrompues.
Côté RER, les lignes A et B, dans leur partie RATP, ne rouleront que de 5h30 à 20h30. Un train sur deux est attendu en heure de pointe et un sur trois en heures creuses. L'entreprise "invite tous les voyageurs qui en ont la possibilité à différer leur déplacement sur le réseau" et "présente ses excuses pour les conditions de transports prévues". À noter que les lignes automatiques 1 et 14 circuleront normalement. Mais la RATP prévient d'un "risque de saturation".
Des revendications salariales
Le mouvement de grève est suivi par l'ensemble des organisations syndicales. Les grévistes réclament notamment une augmentation annuelle de 3%. "On ne voit pas le bout du tunnel", assure Arole Lamasse au micro d'Europe 1. Le secrétaire général de l'Unsa RATP explique qu'il n'y a pas eu de revalorisation salariale depuis dix ans. "La RATP affiche des bénéfices malgré une baisse de fréquentation des transports durant la pandémie. Nous maintenant, nous réclamons notre part. La balle est dans le camp de l'entreprise", assène-t-il.
Lundi, la direction avait fait état d'un "désaccord" persistant avec les syndicats au sujet de la question des salaires dans le cadre des négociations annuelles obligatoires. Ces derniers ont appelé à une grève unitaire pour protester contre la proposition de hausse de salaire de la direction qui, selon eux, s'élève à 0,4%.
Un chiffre contesté par la RATP, qui évoque une augmentation moyenne de 2,7% avec 1,8% pour l'avancement et l'ancienneté, 0,5% pour des mesures catégorielles et 0,4% de mesures transverses qui concernent l'ensemble des salariés, plus de l'intéressement.