Les éboueurs retrouvent de plus en plus souvent des masques dans les rues de Lyon. 1:39
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Jean-Luc Boujon, édité par Ugo Pascolo , modifié à
Agacés de voir de plus en plus de masques et de gants jetés par terre par les Lyonnais, les éboueurs de la capitale des Gaules lancent un appel au civisme. Outre la saleté, ces déchets peuvent potentiellement représenter un danger pour leur santé.

"Ne jetez pas les masques dans la rue, ou les parcs et jardins, mettez-les dans les poubelles s'il vous plaît !" C'est un véritable appel au civisme poussé par les 1.000 cantonniers lyonnais, ces éboueurs à pied qui ramassent les déchets avec une pince. Depuis le déconfinement, ils trouvent chaque matin de plus en plus de masques et de gants par terre. Un phénomène qui prend de l'ampleur et qui les inquiètent d'autant plus qu'ils craignent pour leur santé.

"Il y en a de plus en plus !"  

"Il y en a de plus en plus !" assure au micro d'Europe 1 Mohammed Messai, l'un des cantonniers lyonnais. "Plus les gens portent un masque et plus ils les jettent. Nous on embauche à 6 heures du matin, et on en voit beaucoup au pied des immeubles, dans les caniveaux, sur les trottoirs..." Dans un tweet, les éboueurs de la capitale des Gaules affirment même voir un masque ou une paire de gants "tous les deux mètres". 

 

Certains éboueurs travaillent avec "la peur au ventre"

"Il faut les ramasser, donc on le fait mais bien sûr qu'on a peur", admet Mohammed Messai. "Moins on en sait sur cette maladie, plus on a la trouille, certains ont même la peur au ventre. Ces masques représentent la maladie."

En première ligne pendant le confinement et soutenu par les habitants, les cantonniers lancent donc un appel à la population pour que cela cesse. "Les Lyonnais, on aime notre ville, on adore notre environnement, alors on fait un petit effort. Ne jetez pas les masques dans la rue, ou les parcs et jardins, mettez-les dans les poubelles s'il vous plaît !" Un message d'autant plus important qu'il est fort probable que les Lyonnais se servent quotidiennement de masques pendant encore de nombreuses semaines.