Meurtre d'Alexia : ce capuchon d’aérosol qui interroge la version de Jonathann Daval

  • Copié
, modifié à
Une expertise citée par Le Parisien fait l'hypothèse d'un lien entre un aérosol retrouvé au domicile du meurtrier présumé de la jeune femme et les brûlures présentes sur le corps de la victime.

Qui a tenté de brûler le corps d’Alexia ? Incarcéré et mis en examen pour le meurtre de son épouse Alexia, Jonathann Daval - qui après avoir reconnu le crime dénonce désormais une machination ourdie pour protéger son beau-frère -, a plusieurs fois changé sa version des faits. Sauf sur un point : il a toujours nié avoir mis le feu au corps de sa femme, retrouvé partiellement brûlé. Mais un petit objet découvert près du corps pourrait aider les enquêteurs à faire la lumière sur cette zone d’ombre, comme le révèle lundi Le Parisien.

Un capuchon et une bombe d'aérosol. Si le 30 janvier 2018 l’informaticien de 35 ans reconnaît, après 48 heures de garde à vue, avoir dissimulé sous des branchages le corps d’Alexia dans le bois de la Vaivre, à Esmoulins, il n’est pas capable d’expliquer l’état partiel de crémation dans lequel le cadavre de la jeune femme a été découvert. Or, les gendarmes ont aussi trouvé à proximité du corps un capuchon qui pourrait correspondre à une bombe de mousse polyuréthane expansive, découverte plus tard au domicile d'Alexia et de Jonathann Daval, mais sans sa protection.

Un moyen de mise à feu ? Généralement utilisé pour des petits travaux d’isolation, le polyuréthane est hautement inflammable. Selon les tests réalisés par les enquêteurs, le contenu de la bombe aurait très bien pu permettre à son propriétaire de "couvrir les zones de brûlures décrites par les médecins légistes", au bassin, sur la jambe gauche et au cou, indique l’expertise citée par le quotidien francilien. "Si le feu n’avait été alimenté que par les vêtements que portait la victime, les brûlures auraient été beaucoup plus homogènes", peut-on encore lire.

Néanmoins, ce produit devient parfaitement indétectable une fois consumé, rappelle le rapport, qui conclut donc : "la thèse d’une mise à feu à l’aide de polyuréthane n’est pas vérifiable techniquement". Et les enquêteurs ne sont pas en mesure, pour l'instant, d'affirmer que le bouchon retrouvé près du corps correspond à la bombe retrouvée au domicile d'Alexia et Jonathann Daval.