Une semaine après la mort de la petite Lola, 12 ans, un hommage lui sera rendu par les habitants de Fouquereuil, dans le Pas-de-Calais, en fin de journée ce vendredi. Dans le 19e arrondissement de Paris, dans l'immeuble où vivait Lola, une véritable psychose s'est installée. C'est désormais le silence lourd du deuil et du traumatisme qui règne. Europe 1 a pu pénétrer dans la résidence et s'entretenir avec une habitante.
"L'ambiance est très malsaine à l'intérieur" de la résidence
Sixième étage, au fond du couloir, à droite, le scellé rouge scotché sur la porte. Sur le procès-verbal, écrit au stylo "meurtre aggravé". Un palier au-dessous de la scène de crime, cette habitante encore choquée qui souhaite rester anonyme, ne pourra plus jamais remonter l'escalier. "Ça s'est passé dans l'appartement au-dessus de chez moi, je ne peux pas monter au sixième, ce n'est pas possible", raconte-t-elle. "C'est très dur, l'ambiance est très malsaine à l'intérieur, tout le monde se regarde… Tous ces gens devant l'immeuble, je n'osais même pas les regarder car forcément les gens vous regardent comme une complice, un truc comme ça, c'est la psychose !" s'exclame-t-elle.
Pour la résidente, vivre ici est devenu un enfer. "Je pense à déménager", confie-t-elle. "Il y avait des appartements à vendre, ils ont retiré les panneaux parce que bon, personne ne va vouloir habiter ici. Je connais deux-trois petites mamies qui habitent là, elles ont peur de sortir. Des fois, je vais leur chercher leur pain", poursuit l'habitante de la résidence. "Déjà que je ne sortais pas beaucoup le soir, parce que j'ai un certain âge, là, je vais sortir de moins en moins."
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Cette habitante connaissait Lola depuis qu'elle était petite. Une enfant "très bien élevée, très discrète", décrit-elle. Mais depuis une semaine, une seule pensée hante cette femme : "Si j'avais vu ou entendu quelque chose, peut-être que Lola serait toujours là".