Le président Emmanuel Macron a fait part de "toute sa solidarité et tout son soutien" aux parents de Lola, 12 ans, collégienne assassinée à Paris, qu'il a reçus mardi à l'Elysée. "Il leur a présenté ses condoléances et les a assurés de toute sa solidarité et de son soutien dans l'épreuve qu'ils traversent et qui nous bouleverse tous", a indiqué l'Elysée.
Une femme mise en examen
Une femme de 24 ans a été mise en examen lundi pour "meurtre" et "viol aggravé" puis écrouée, trois jours après la découverte, vendredi dans une malle à Paris, du corps de la collégienne de 12 ans. La Première ministre Elisabeth Borne a pour sa part invité Marine Le Pen à la "décence" et au respect de la "douleur de la famille", alors que la patronne du RN insistait lors des questions au gouvernement à l'Assemblée nationale sur le fait que "la suspecte de cet acte barbare n'aurait pas dû se trouver sur notre territoire".
"Laissons la police et la justice faire (leur) travail", a encore martelé Mme Borne en considérant que "notre responsabilité à tous, c'est de laisser la justice punir ce crime à la hauteur de ce qu'il mérite". Le ministre de la Justice Eric Dupond-Moretti avait quant à lui estimé, en réponse à une question du député LR Eric Pauget, que "faire de la petite politique, de la petite poloche, se servir du cercueil d'un gamine de 12 ans comme on se sert d'un marche-pied, c'est une honte".
"Hommage à Lola" jeudi soir
"Ne rajoutez pas à l'atrocité la plus absolue le commerce indigne de la démagogie", a-t-il ajouté. Algérienne, la suspecte du meurtre, qui souffrirait de troubles psychiques, était connue des services de police comme victime de violences conjugales en 2018, a-t-on appris lundi de source proche de l'enquête. La jeune femme était entrée légalement en France en 2016 avec un titre de séjour d'étudiante.
Mais, le 21 août dernier, elle a été interpellée dans un aéroport français pour défaut de titre de séjour. Une obligation de quitter le territoire français (OQTF) lui avait alors été notifiée automatiquement le 22 août, "sans obligation de quitter immédiatement le territoire national. Il s'agit d'un départ volontaire", a précisé Éric Dupond-Moretti. Une Marche blanche annoncée par certaines sources pour mercredi n'aura finalement pas lieu, selon une source proche de la mairie du XIXe arrondissement de Paris, mais plusieurs élus, dont Jordan Bardella (RN), ont indiqué se rendre à un rassemblement "en hommage à Lola" jeudi soir.