Une nouvelle opération de contrôle a été menée jeudi matin par la police à Paris dans un campement de migrants qui se reconstitue autour du métro Jaurès, dans le nord-est de la capitale, entraînant un démantèlement temporaire du camp.
"Opération de contrôle". Peu avant 9 heures, les policiers ont encerclé le terre-plein situé sous le métro aérien pour vérifier les papiers des migrants installés là, dormant pour certains à même le sol, ainsi que ceux sur l'avenue de Flandres. "Il s'agit d'une opération de contrôle de la situation administrative et d'hygiène", a indiqué une responsable de la police sur place, en précisant que ceux qui ne pouvaient pas produire de documents prouvant leur statut (demandeurs d'asile, réfugiés...) seraient emmenés en bus pour la suite de la procédure.
Dispersion provisoire. Il ne s'agissait donc pas d'une "évacuation" au sens où on l'entend depuis plusieurs mois à Paris, lorsque les migrants se voient proposer des mises à l'abri par les services de l'Etat et la Ville. L'opération de jeudi était menée par la police seule. Dans la foulée des contrôles, des bennes à ordures passaient déblayer matelas, cartons et autres objets laissés sur place -ce qui entraînait une dispersion du campement, avant une réinstallation probable des migrants comme ils le font depuis plusieurs semaines.
La police procède à des opérations régulières de ce type, avec un accent depuis fin juillet dans ce quartier du nord de Paris où un campement très précaire s'est éparpillé sur plusieurs sites: à la sortie du métro Jaurès où les passants slaloment entre les matelas, quai de Jemmapes où des tentes sont installées en surplomb du canal, avenue de Flandres... Comme à chaque opération de ce type, des bénévoles étaient présents, filmant pour certains l'intervention et déplorant la perspective d'Obligations de quitter le territoire (OQTF) et l'absence de mise à l'abri.