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Miss France 2025 : pour la première fois, une candidate de plus de 30 ans

Europe 1 avec AFP . 3 min
Le concours Miss France poursuit sa mue avec, pour sa 95e édition et la première fois de son histoire, une candidate de plus de trente ans.
Le concours Miss France poursuit sa mue avec, pour sa 95e édition et la première fois de son histoire, une candidate de plus de trente ans. © ARNAUD FINISTRE / AFP

Pour sa 95e édition, le concours Miss France poursuit sa mue avec et la première fois de son histoire, une candidate de plus de trente ans.

Toujours "misogyne et ringard" aux yeux d'associations féministes, le concours Miss France poursuit sa mue avec, pour sa 95e édition et la première fois de son histoire, une candidate de plus de trente ans : Angélique Angarni-Filopon, 34 ans, Miss Martinique 2024. 

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Depuis deux ans, le règlement a été dépoussiéré sous la pression des critiques avec la levée de toute limite d'âge (24 ans maximum auparavant) et des candidatures désormais ouvertes aux femmes mariées et aux mères de famille. La candidature d'une femme de 52 ans n'a toutefois pas dépassé le niveau régional cette année.

Engagée par la productrice Alexia Laroche-Joubert, présidente de la société Banijay France, propriétaire du concours, cette refonte du règlement autorise aussi les candidatures de femmes transgenres "avec changement d'état civil". Selon les organisateurs, un seul cas déclaré s'est présenté lors de l'élection Miss Paris en 2022.

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"Quand la limite d'âge a été levée, j'ai décidé de retenter ma chance", a confié Angélique Angarni-Filopon, hôtesse de l'air à la ville, en conférence de presse. En 2011, elle avait été élue première dauphine de Miss Martinique.

"Pas de date de péremption"

"Le rêve ne m'a pas quitté. A 34 ans, j'ai une autre vision de la vie et je souhaite être une femme inspirante à grande échelle. Je prouve qu'il n'y a pas de date de péremption pour les femmes qui rêvent de devenir Miss France", a-t-elle ajouté.

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L'élection Miss France 2025 se déroulera samedi au Futuroscope de Poitiers (Vienne), en direct sur TF1 qui réalise avec ce concours l'une de ses meilleures audiences de l'année. Selon Médiamétrie, la dernière élection a enregistré un pic à 9,1 millions de téléspectateurs, avec une moyenne d'un peu plus de 7 millions (57,9% de part d'audience).

Trente "reines de beauté" régionales de 18 à 34 ans sont en lice pour succéder à Ève Gilles, Miss Nord-Pas-de-Calais 2023, sacrée Miss France 2024.

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Présidé cette année par la chanteuse Sylvie Vartan, le jury à nouveau 100 % féminin réunit la championne olympique Marie-José Pérec, l'animatrice et styliste Cristina Cordula, la danseuse Fauve Hautot, l'humoriste Nawell Madani, la pianiste Khatia Buniatishvili et l'ex-Miss France Flora Coquerel.

Des miss départagées à 50/50

Samedi soir, les miss finalistes seront départagées à 50/50 par les téléspectateurs de TF1 et le jury. En cas d'égalité, le public aura le dernier mot. 

Enrôlé pour la trentième fois consécutive, l’indétrônable Jean-Pierre Foucault, 77 ans, assurera la présentation de la cérémonie qui aura pour thème "le grand bal des Miss", avec une dizaine de tableaux du twist au tango en passant par la country, le disco et la danse classique. 

Pour la première fois, TF1 diffusera après un documentaire sur "la magie des coulisses" de l'élection Miss France, a annoncé Frédéric Gilbert, producteur de la cérémonie depuis quinze ans et président de la Société Miss France dont la directrice est Cindy Fabre, Miss France 2005.

"Recrutement discriminatoire"

Parmi les 30 candidates qui brigueront la couronne Miss France, Manon Le Maou, 28 ans, Miss Franche-Comté 2024, gendarme sous-officier, Romane Agostinho, 27 ans, Miss Auvergne, ostéopathe animalière, et Mélissa Atta Bessiom, 25 ans, Miss Pays-de-la-Loire, cheffe de projet en intelligence artificielle dans un groupe français de luxe.

"Encore une fois, le patriarcat se sert des femmes pour promouvoir un show télévisé extrêmement lucratif. Et donc, c'est une forme d'exploitation à la fois des femmes, de leurs corps, tout en véhiculant une image extrêmement sexiste des femme présentées comme des femmes objets et des potiches", a déclaré à l'AFP Aliénor Laurent, porte-parole de l'association Osez le féminisme!.

Les dernières évolutions du règlement Miss France apparaissent comme de "la poudre aux yeux" à l'association féministe: "la réalité, c'est qu'il n'y a toujours pas de mères de familles ni de femmes qui n'ont pas la taille mannequin. Faire défiler des femmes en maillot de bain ou habillées, c'est uniquement pour les juger sur des critères de beauté", a ajouté Mme Laurent.

L'an dernier, Osez le féminisme! a lancé une action aux prud’hommes pour obtenir un vrai contrat de travail pour les candidates et dénoncer "le processus de recrutement discriminatoire".