Les enseignants devraient encore être nombreux à se mettre en grève mardi pour protester contre la réforme des retraites. Francette Popineau, co-secrétaire générale et porte-parole du SNUIpp-FSU, le premier syndicat des enseignants des écoles, assure que la mobilisation devrait durer. "Nous sommes sur un plan d’action qui s’inscrit dans la durée. Il y a donc des moments d’intensité variable. Il y a des temps forts, jeudi en était un, mardi en sera aussi un. (...) Le mouvement s’inscrit dans le temps long", prévient-elle lundi sur Europe 1, à la veille de la deuxième journée de manifestation contre la réforme des retraites.
"Comme une grève perlée"
Jeudi, au premier jour de grève contre la réforme des retraites, les enseignants s'étaient très fortement mobilisés : 51,15% dans le primaire et de 42,32% dans le secondaire (collèges et lycées), selon le ministère. Vendredi, le taux de grévistes avait fortement baissé, à 4,55% dans le primaire et 5,42% dans le secondaire. "Des collègues se mettent en grève de manière circulaire, comme une grève perlée", explique Francette Popineau. "Tous les enseignants ne se mettent pas en grève les autres jours, cela permet de marquer le paysage alors que le mouvement s’inscrit dans le temps long."
Si la grève devrait donc être à nouveau très suivie dans l'Éducation nationale, Francette Popineau n'est pour l'instant pas en mesure d'en mesurer l'étendue. "Nous n’avons aucun chiffre à communiquer, mais ce que nous savons c’est que les enseignants du premier degré ont toujours prévenu les familles pour que celles-ci puissent s’organiser", assure la co-secrétaire générale du SNUIpp-FSU.