Plus d'un millier d'infirmiers ont manifesté partout en France mardi pour dénoncer le "mépris" du gouvernement à l'égard de leur profession, en manque de "reconnaissance" et de moyens, humains comme financiers. "Ça fait plusieurs années que les infirmiers sont largement méprisés, et dans le Plan Santé, on a constaté que rien n’avait changé", a déploré sur Europe 1 mardi Catherine Kirnidis, présidente du syndicat national des infirmières et infirmiers libéraux (SNIIL).
"C’est frustrant". Dans le Plan santé présenté fin septembre par le gouvernement, "aucune mention n’est faite des compétences des infirmiers, alors qu’on demande une vraie prise en considération de nos modalités d’exercice, des difficultés de la charge de travail, de nos compétences qui ne sont pas retenues… On avait des propositions claires et elles n’ont pas été prises en compte, c’est très frustrant", a-t-elle expliqué au micro de Matthieu Belliard.
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"Lobby des médecins". Les seize organisations professionnelles d’infirmiers libéraux et salariés avaient dénoncé dans un communiqué le "lobby des médecins", auquel avait cédé selon elles le gouvernement en travaillant au Plan santé.
"On le dit, et on peut le constater que, effectivement, sur la question des IPA (infirmiers en pratique avancée, ndlr), les médecins trouvaient ça trop audacieux alors que ça répondait à une vraie évolution du métier; sur la question des assistants médicaux, c’était une forte demande des médecins et ils l’ont obtenue dans le Plan Santé, alors qu’on ne nous a pas proposé à nous infirmiers d’apporter des solutions pour améliorer la permanence des soins et améliorer la prise en charge des patients", détaille Catherine Kirnidis, estimant ainsi que les infirmiers sont les laissés-pour-compte du Plan Santé.