Après une semaine de mobilisation dans les universités en faveur de la cause palestinienne, le mouvement pourrait s'étendre aux lycées ce lundi, à l'appel de l'Union syndicale lycéenne. Plusieurs dizaines d'établissements pourraient ainsi être bloqués. Du côté de Sciences Po Paris, qui a été l'épicentre des tensions ces derniers jours, la situation semble un peu plus apaisée ce lundi, d'autant que les examens débutent pour les étudiants de l'IEP.
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Sur place, dans la cossue rue Saint-Guillaume du VIIe arrondissement de Paris, où Europe 1 s'est rendue, toute trace de la mobilisation a disparu : plus aucun drapeau, ni pancarte, ni slogan n'est visible. Mais une étudiante, qui passe un examen d'économie dans une heure, raconte avoir redouté tout le week-end une nouvelle occupation. "On révise beaucoup pour cet examen et si le campus est bloqué, ça va tout décaler. C'est peut-être égoïste de penser comme ça, mais franchement, on n'a pas envie de ça. Et l'administration essaie d'éviter ça à tout prix, donc c'est tendu", s'inquiète-t-elle.
Accès réservé aux étudiants qui passent leurs examens
Selon les étudiants, l'accès au bâtiment est restreint, exceptionnellement réservé à ceux qui passent leurs examens. Les membres du comité Palestine Sciences Po, moins d'une centaine, avaient promis vendredi dernier de poursuivre leur mouvement. Ils demandent la remise en question des partenariats académiques entre Sciences Po et les universités israéliennes. Le directeur ne cède pas et maintient son refus.
Si la contestation se poursuit, ce pourrait être probablement avec les étudiants d'autres universités parisiennes. Leur objectif est de rassembler pour rendre encore plus visible un mouvement qui peine à faire tache d'huile.