Des lycées et des universités étaient bloqués jeudi par des manifestants ou fermés par leur direction, dans le cadre de la journée de mobilisation contre les projets de réforme de gouvernement, selon plusieurs sources. A Paris, le rectorat a dénombré 13 établissements scolaires perturbés, situés notamment dans l'est parisien. Les blocages ont démarré tôt dans la journée et plusieurs étaient encore en cours en milieu de matinée. Interrogée, une lycéenne de première l'assure : "Le mécontentement est général comme en 1968. Et en 68, c'est parti des facs et des lycées, alors on va jouer notre rôle !"
Barrières et poubelles. Devant l'entrée du lycée Arago (12ème arrondissement), une dizaine de lycéens ont entassé des barrières de chantier et des banderoles "Arago contre la sélection" et "1968-2018 ça va vite". A quelques encablures de la place de la Nation, le lycée Hélène-Boucher était, lui, partiellement bloqué par des barrières et poubelles. Réunis devant l'entrée, quelques dizaines de lycéens criaient : "Non, non, non à la sélection". Une banderole appellait les "exilés, expulsés et étudiants" à la "contre-attaque". Côté universités, Paris-I (Panthéon-Sorbonne) a fermé quatre de ses sites pour la journée, en raison de l'appel à la grève des agents publics. Il s'agit d'une mesure "de précaution" car ce sont des sites qui accueillent le public, a indiqué Paris-I.
⚠ [Flash Info] Par mesure de sécurité, le Centre Pierre-Mendès-France, le 17 rue de Tolbiac, l'Institut de géographie, le Centre René-Cassin et le Centre Saint-Charles sont fermés toute la journée ce 22 mars. Merci de votre compréhension. ➕d'infos → https://t.co/FUvgcn4O2Cpic.twitter.com/uUpMUxS5HA
— Université Paris 1 (@SorbonneParis1) 22 mars 2018
Soutien au service public. A Lyon, le campus Berges du Rhône a annulé ses cours, qui reprendront à 14h00, indique l'université Lyon-II sur son compte Twitter. L'université Paul-Valéry à Montpellier est elle aussi fermée. A Lille, l'entrée de Sciences-po Lille était complètement bloquée, avec des barrières et des poubelles. "Le blocage a débuté vers 6h00, personne n'est rentré, ça restera bloqué toute la journée", selon Aurélien Le Coq, étudiant et l'un des porte-parole du mouvement. L'Unef, 2ème syndicat étudiant, et plusieurs organisations lycéennes ont appelé à se joindre à la mobilisation, en soutien au service public mais aussi pour réclamer le retrait de la loi sur les nouvelles modalités d'accès à l'université et du projet de réforme du bac.