Mon Master : deux ans après sa mise en place, le dispositif toujours en phase de rodage
Les étudiants en licence ont jusqu'à ce lundi soir pour formuler leurs vœux sur la plateforme "Mon Master". Un dispositif qui, deux ans après sa mise en place, est toujours en phase de rodage.
Ce lundi marque le dernier jour pour les étudiants de niveau Bac+3 pour formuler leurs vœux de master. Depuis deux ans, cela se passe sur la plateforme "Mon Master", une sorte de "Parcoursup", créé par le ministère de l'Enseignement supérieur. Comme son "petit-frère" chargé du post-bac, ce nouveau site regroupe les dossiers de plus de 150.000 candidats et les établissements choisissent les profils qui leur plaisent, en fonction des critères de sélection établis par chaque formation. Mais ce fonctionnement, très récent, a encore de nombreux défauts.
Un comité demande plus de transparence
Dans leur dernier rapport, les membres du comité éthique de Mon Master s’interrogent sur la façon dont les établissements sélectionnent les candidats inscrits sur la plateforme. L’an dernier, par exemple, il restait un quart de places vacantes dans des formations pourtant très demandées. "Pour les formations sélectives, on souhaiterait que pour celles qui ne retiennent pas tous les étudiants, et donc qui en refusent, que les critères de refus de l'étudiant soient le plus clair possible. Ce n'est pas le cas", indique Gilles Roussel, président du comité.
"Je ne pensais pas que la fac serait plus sélective que Sciences Po"
Alice, une étudiante française diplômée d’une licence au Canada, a postulé l’an dernier dans des formations publiques dans l’art, très convoitées. Aucune d’entre elles n’a retenu son dossier. "Je pense que je n'ai pas eu de réponse parce que mon profil ne cochait pas les cases habituelles d'un profil d'un étudiant qui vient d'une université française. Mes notes n'étaient pas sur 20, elles étaient en lettres. Pourtant, j'avais quand même des très bonnes notes, j'ai eu des bourses au mérite... Ça m'a surprise, je ne pensais pas que la fac serait plus sélective que Sciences Po par exemple", confie-t-elle.
Le comité recommande donc aux établissements de mieux informer les étudiants sur leurs critères de sélection.