"Justice pour la fac de droit" ont réclamé vendredi après-midi plusieurs centaines d'étudiants et personnels de l'université de Montpellier au lendemain de la mise en examen du doyen et d'un professeur de la fac de droit suite aux violences dans l'établissement, a constaté une journaliste de l'AFP.
Des "antifa" en tête de cortège. Les manifestants - 500 selon la préfecture - s'étaient réunis devant la fac de droit aux grilles toujours baissées. "Le doyen a-t-il ouvert la chambre aux secrets ?" ou encore "Et ils courent toujours... Justice ?", pouvait-on lire sur les pancartes, alors que la dizaine d'hommes cagoulés et armés de bâtons qui ont brutalement chassé des étudiants grévistes d'un amphithéâtre le 23 mars n'ont pas été identifiés. Des anarchistes et "antifa" ont pris la tête du cortège tandis que des étudiants de la fac de droit qui suivaient dénonçaient une "récupération". Des membres de la Ligue des droits de l'Homme, des syndicats mais aussi l'une des figures locales de La France Insoumise, René Révol, maire de Grabels, étaient également présents.
Réouverture prévue mardi matin. La présidence de l'université a confirmé vendredi à l'AFP qu'elle maintenait son projet de rouvrir la faculté de droit mardi matin, mais nombre d'étudiants, enseignants et personnels estimaient que les conditions n'étaient "pas réunies". Le doyen et le professeur mis en examen ont été remis en liberté sous contrôle judiciaire avec interdiction de se rendre à la faculté pour le second. Ils ont également été suspendus dans le cadre d'une enquête administrative dont on attend encore les résultats définitifs.